Mon enfance assassinée
de Patricia Pattyn

critiqué par Bernard2, le 25 avril 2011
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Des monstres face à une enfant innocente
Le sous-titre - Le long martyre d’une petite fille du Nord - se suffit à lui-même, et l’on sait à quoi s’attendre. Comment des humains peuvent-ils se comporter ainsi, faisant reculer les limites de l’abject… Le livre n’est qu’un long cri de douleur de cette petite fille martyrisée jusqu’à sa majorité.
Ce n’est pas l’auteur qui a écrit directement, mais une « traductrice », ce qui est parfaitement normal pour ce type de livre. Mais est-ce vraiment la vérité qui a été décrite, ou plutôt une libre adaptation de celle-ci, dans le but de pousser encore un peu plus loin la description de l’horreur ? J’ai eu souvent du mal à croire que ce qui était rapporté était la réalité. Le père est brutal et alcoolique. Il frappe tout le monde, y compris sa fille encore bébé, la viole, la prive de nourriture. La mère tue ce monstre. Il n’y a, semble-t-il, aucune enquête. Elle se remarie avec un homme encore plus brutal que le précédent, et particulièrement pervers. Les viols continuent. Les parents sont tués dans un accident. Patricia est confiée à un orphelinat. Les religieuses pratiquent des châtiments corporels d’une violence inouïe. Le tuteur de Patricia, son oncle, la viole à chaque fois qu’il la voit. À plusieurs reprises, l’enfant, dans un état physique et moral qu’on imagine, sera vue par des médecins, qui comprendront et lui poseront des questions. Jamais elle ne dira rien. Ça fait tout de même beaucoup…