La petite fille aux Walalas
de Françoise Houdart

critiqué par Ddh, le 10 avril 2011
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
L'imaginaire pour surmonter la réalité
La Petite est l’héroïne du récit. Elle a dix ans et vit dans son imaginaire. Elle crée ses personnages : les esprits sages et leur contraire. Ils vivent dans son univers qu’elle appelle walalas, ce terme d’onomatopée poussée par sa grand-mère qui l’élève du mieux qu’elle peut.
La Petite n’est pas comme les autres de son âge. Elle n’éprouve aucun intérêt pour l’école, collectionne les bêtises, adore se réfugier sous la table où elle vit ses aventures avec ses walalas. Elevée par sa grand-mère, elle ne voit sa mère qu’épisodiquement ; quant à son papa, il est quasi inexistant.
Pour sortir la Petite de son comportement qui frise l’autisme, Grand-mère a une idée de génie, elle inscrit la petite à des cours particuliers de piano. Un coup osé, car la position sociale humble de cette famille sympathique ne cadre pas avec celle des autres élèves.
Françoise étale son talent de conteuse. Le lecteur se captive pour cette Petite si déroutante par ses réactions imprévisibles mais qui suivent la logique de son monde à elle avec la lutte entre les Walalas. Déroutante aussi pour les lecteurs, Françoise Houdart saute deux générations, la Petite devient subitement Mamie qui raconte sa jeunesse…