L'ombre du torero
de Didier Savard (Scénario et dessin), Sylvie Escudié (Couleurs)

critiqué par Jean Loup, le 24 avril 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Première enquête du détective dandy
Novembre 1929, en Camargue. Le docteur Billardot est retrouvé sans vie au beau milieu d'une lande désertique, près de sa voiture tombée en panne d'essence. L'enquête s'annonce peu banale puisque le docteur semble être mort de peur ! Dick Herisson, détective flegmatique et propre sur lui, accompagne l'inspecteur Garagnoux chez un proche du défunt. Le vieil homme, un baron riche et arrogant, paraît très déstabilisé quand le détective lui annonce avoir repéré les traces d'un taureau près du corps de Billardot. Quant à Elisa, la fille du vieil aristocrate, son étrange attitude dissimule sans doute un secret qui devient trop lourd à porter... Savard inaugurait en 1984 les aventures de son personnage fétiche Dick Herisson. Le scénario, dans la pure tradition policière (époque Agatha Christie ou Conan Doyle, plutôt que James Ellroy ou Caleb Carr !), est assez bien ficelé. Sur le plan graphique, on sent que Savard fait ses premières armes : on est frappé par le côté amateur des premières planches. Les nombreuses références à Hergé accentuent cette impression des balbutiements d'un auteur qui ne parvient pas encore à s'éloigner de l'influence de ses maîtres pour imposer son propre style. Au final, l'album est une lecture agréable, un peu décevante dans son illustration, mais qui peut contenter un amateur de polars pas trop exigeant.