La Femme de Villon
de Osamu Dazai

critiqué par Catinus, le 23 mars 2011
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Cent yens
« Les six tatamis étaient à moitié pourris, les panneaux coulissants défoncés en maints endroits, les murs tombaient en lambeaux, le papier éventré exhibait l’armature des cloisons «
« en fait, madame, ma femme et moi, nous tenons un petit restaurant près de la gare de Nakano «
« il me sort tout à coup un billet de cent yens – cent yens rendez-vous compte, c’était une grosse somme à l’époque, ça correspond à deux ou trois milles yen d’aujourd’hui «
« j’ai éclaté de rire malgré moi. L’envie m’en avait prise sans que je sache pourquoi. Je me suis retenue tant bien que mal «
« ça alors ! je n’aurais jamais cru qu’Ôtani était un tel salaud. C’est fini je ne boirai plus jamais avec lui «
« on va le faire payer. Nous, on n’a que cinq cents yens de salaire pour vivre «
« je me suis assise seule au beau milieu de la pièce, dans le froid, et j’ai réfléchi à ce que j’allais faire, mais comme aucune idée ne me venait, je me suis levée, j’ai ôté ma veste, je me suis glissée dans le futon où dormait mon fils et lui ai caressé la tête en espérant que le jour ne se lève jamais plus, jamais plus … «
« ne soyez pas si modeste ! Désormais, même pour les chevaux et les chiens, il y a égalité entre les sexes au Japon, s’est alors écrié le plus jeune des trois. Mademoiselle, je suis amoureux de vous. C’est un coup de foudre. Mais vous avez un enfant ? … »
« le matin au réveil, je prends le petit déjeuner avec mon fils, puis je prépare notre déjeuner et, mon fils sur le dos, je pars travailler à Nakano «
« pour vous , les femmes, il n’y a ni bonheur ni malheur. Les hommes ne connaissent que le malheur. Ils luttent sans cesse contre la peur «
« la porte d’entrée s’est ouverte brutalement, et ce bruit m’a réveillée, mais comme ce ne pouvait être que mon mari qui rentrait ivre mort à la maison, je n’ai rien dit et suis restée couchée «

Si vous tombez sur cette nouvelle de Osamu Dazai « La Femme de Villon « , lisez-la. Cela ne vous prendra qu’entre 30 et 66 minutes . Et qu’est-ce que une demi heure dans la vie, vraiment ?
Décidément, je n'accroche pas aux nouvelles... 5 étoiles

Rapide à lire, mais j'ai eu du mal à m'accrocher à cette nouvelle. C'est d'ailleurs souvent le cas des nouvelles pour moi. Peut-être que ce n'est pas fait pour moi, tout simplement.
Pour l'histoire, un homme rentre chez lui un soir et, fait inhabituel, demande des nouvelles de leur fils à sa femme. Celle-ci apprend ensuite que son mari a en fait des dettes qu'elle va tenter de solder.

PA57 - - 41 ans - 21 septembre 2013