Lawrence d'Arabie de Jacques Benoist-Méchin

Lawrence d'Arabie de Jacques Benoist-Méchin

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Chene, le 21 mars 2011 (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 524ème position).
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Le rêve fracassé

Lawrence d'Arabie a eu une vie extraordinaire; tour à tour, archéologue, explorateur, agent secret, chef de guerre, diplomate, journaliste, conseiller politique, simple soldat ou écrivain (il est l'auteur du fameux livre : "les sept piliers de la sagesse"). Combien de vies et de rôles endossés ? C'est un immense aventurier qui ne pouvait pas finir comme tout le monde dans une maison de retraite, en effet, il est mort à 47 ans dans un accident de moto.
Sa principale action fut d'agiter, pendant la première guerre mondiale, les révoltes arabes pour attaquer les Turcs à revers qui étaient alliés des Allemands. Cette action a contraint les Turcs à garder d'importantes troupes mobilisées contre les arabes et à ne pas les redéployer sur le front de l'Ouest contre les britanniques et les Français. Cependant, Lawrence d'Arabie ne pourra tenir les promesses qu'il avait faite aux nationalistes arabes. Il se sentira trahi par le gouvernement britannique et il en gardera une certaine amertume.
Il s'engagera, après la guerre, comme simple soldat, revenant ainsi au plus bas de l'échelle après avoir été officier d'influence et chef de guerre. Un drôle de destin pour un drôle de type bourré de paradoxes.
Selon l'auteur, Jacques Benoist Méchin, Lawrence d'Arabie, souhaitait fusionner les deux civilisations : l'Orientale et l'Occidentale, comme avait tenté de le faire auparavant, Alexandre le Grand, Cléopâtre, ou l'empereur Frédéric de Hohenstaufen.
Pour l'auteur ces personnages poursuivent tous un même but à travers l'histoire. D'où le titre de cette série de biographies de personnages qui ont marqué l'histoire : "le rêve le plus long de l'histoire".
Ce rêve, n'est il pas en train de se réaliser aujourd'hui, avec ce que l'on appelle communément : "La Mondialisation ?"

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Les éditions

  • Lawrence d'Arabie ou Le rêve fracassé [Texte imprimé], 1888-1935 Benoist-Méchin
    de Benoist-Méchin, Jacques
    Perrin / Collection Tempus
    ISBN : 9782262020477 ; 9,00 € ; 07/05/2003 ; 370 p. ; Poche
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Une plume. Une réussite simple. Mais une copie.

5 étoiles

Critique de Francois Sarindar (, Inscrit le 9 août 2011, 66 ans) - 8 décembre 2012

Face à T.E. Lawrence, Benoist-Méchin semble s'être trouvé à court d'arguments personnels puisqu'il a emprunté à Béraud Villars des passages entiers du livre de ce dernier - en les citant correctement avec des renvois en notes pour indiquer les pages auxquelles il faut se reporter, et il a pris aussi un peu à Flora Armitage puis plus tard à Knightley et Simpson, car il y eut tant de rééditions de ce livre que cela permit à Benoist-Méchin de se livrer à cet exercice. Du coup, le livre n'apporte pas grand-chose à qui connaît les grandes biographies de Lawrence.
Toutefois, le public a fait un excellent accueil à ce portrait de T.E. Lawrence au long des décennies, sans doute parce que ce qui est de la main de l'auteur est agréable et facile à lire, à défaut de la moindre originalité. Benoist-Méchin eut d'ailleurs l'honnêteté de le reconnaître en préfaçant Béraud Villars dans une réédition du Colonel Lawrence ou la recherche de l'absolu pour le club des amis du livre en 1962.
Benoist-Méchin avait une plume alerte, et cela rachète beaucoup de choses.
Une seule grosse erreur à reprocher à cet auteur dans son survol de la vie de Lawrence : avoir pris Super Flumina Babylonis pour un des nombreux livres lus par Thomas Edward, alors qu'il s'agit chacun le sait d'une évocation biblique. Cela faisait sourire Jean Béraud Villars, qui me l'avait confié lors de l'une des visites que je lui ai rendues.
Ce dernier n'était pas toujours tendre avec Benoist-Méchin. Je ne pense pas qu'il faille trop en vouloir à ce dernier. La longue faveur du public et la clarté de son style lui valent notre indulgence.
Il faut d'ailleurs replacer cet ouvrage dans l'ensemble où il s'insère : Le rêve le plus long de l'Histoire. Et s'il en reste à la surface des choses en ce qui concerne Lawrence, on ne peut que le remercier d'avoir voulu laisser de sa main ce portrait du héros britannique.
François Sarindar

Hommage

6 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 9 octobre 2011

En général dans une invasion; les "opprimés" ou martyrs ne disposent aucunement d'automobiles, ne peuvent pas quitter le pays quand ils peuvent trouver un travail, et surtout s'adaptent un minimum aux moeurs originelles et aux us et coutumes du pays dans lequel ils sont !

Voilà pourquoi on doit admirer ce grand homme sans nécessairement le déifier, qui a toujours aimé passionnément l'aventure et les voyages (sinon l'Orient), et qui était quant à lui, sans doute, encore plus dur que les nationalistes arabes.

Sa disparition dans un mauvais virage avec sa moto Norton, un beau jour de pluie dans les environs de Londres, prouve bien que ce farouche individualiste ennemi de tout clan ou religion intégriste et qui avait surtout connu l'école de la vie, méritait davantage de respect malgré ses excès et avec le fait qu'il représentait quelque part un rigide Empire Britannique aux représailles démesurées et aux angles de vue un tant soit peu obliques: Loin d'être hors d'actualité.

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