Culte ancestral meurtrier

Nous sommes sur l'île de Gotland, il fait beau, il fait chaud. C'est ce que se disent chaque jour la vingtaine d'étudiants en archéologie venus du monde entier pour étudier un des plus beaux sites archéologiques vikings qui soient. La région est riche en vestiges, chacun y trouve son bonheur, en particulier Martina Flochten, une jeune Hollandaise passionnée par l'art et l'histoire vikings, assidue aux cours et lors des recherches. Aussi, lorsqu'elle disparaît, c'est l'étonnement puis l'affolement. Ce n'est pas son genre et même si elle flirte un peu avec les uns et les autres, on ne lui connaît pas d'histoire qui l'aurait fait partir. Enfin ça, c'est ce que racontent ses copains mais après moult interrogatoires, une autre personnalité se dessine et il apparaît que quelqu'un pourrait bien être passé par le coeur de la jeune femme. Qui ?
C'est ce que va tenter de découvrir Anders Knutas qui a déjà fort à faire avec des crimes sur animaux. On a retrouvé le corps d'un cheval sans tête, vidé de son sang qui a été récupéré. Puis voilà qu'on retrouve Martina pendue à un arbre, les entrailles à l'air libre, victime elle-aussi de ce qui ressemble à une pratique rituelle. L'île de Gotland d'habitude si calme s'embrase, aidée en cela par les médias. D'autres cadavres vont venir compliquer la tâche... mais qui peut donc s'en prendre ainsi aux gens ?
Knutas est perdu, il va s'entourer de spécialistes pour l'aider à comprendre ces meurtres et leur mise en scène. Il est loin de se douter qu'il va mettre le doigt dans une folie pure.

Un roman efficace, prenant, intéressant à plus d'un titre notamment pour le milieu scientifique dans lequel il évolue et cette ambiance caniculaire que Mari Jungstedt restitue avec beaucoup de justesse. La région est en ébullition, la saison touristique veut cela aussi, tout comme les réflexions tous azimuts du commissaire Knutas.
Troisième numéro des aventures d'Anders Knutas, après "Celui qu’on ne voit pas" et "Les ombres silencieuses", ce livre gagne en profondeur et en maturité; l'auteur prend davantage le temps de poser décors et personnages, à la scandinave, tout en conservant ce trait de caractère particulier de son héros, plus proche des policiers américains ou européens du sud.
Un bon moment de lecture !

• 

  Le cercle intérieur [Texte imprimé] Mari Jungstedt traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss

  de Jungstedt, Mari Clauss, Lucile (Traducteur) Stadler, Max (Traducteur)
  le Serpent à plumes / Serpent noir
  ISBN : 9782268070728 ; 24,40 € ; 24/02/2011 ; 378 p. ; Broché

  Go Amazon