L'Enfant indigo
de Arthur Colin

critiqué par CC.RIDER, le 6 mars 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une bonne idée de départ, mais...
A Los Angeles, Sisya, un jeune hindou âgé de 7 ans, orphelin de mère, vit seul avec son père, humble livreur de lait. Sans l'aide d'aucun professeur, il a appris le violon et en joue excellemment. Il semble également d'une maturité et d'une sagesse phénoménale pour son âge. Un jour, il rencontre Hope, une jeune américaine de quinze ans qui fait du baby-sitting et rêve de devenir actrice. Tous deux sont des enfants indigos c'est à dire qu'ils sont dotés de pouvoirs extraordinaires comme celui de distinguer l'aura des gens ou de lire dans leurs pensées. Persuadés que le monde est arrivé à un tournant crucial de son histoire, ils rêvent de partir ensemble vers l'Aggartha, le centre mythique de la Terre. Ainsi débute une histoire qui les emmènera jusqu'au Tibet lointain, à la découverte d'eux-mêmes.
Ce livre étrange et empreint de spiritualité poétique est difficile à classer car il se situe aux confins de plusieurs genres : fantastique, ésotérique, paranormal, aventures et même vulgarisation (pseudo)-scientifique. Malheureusement aucune de ces facettes n'est vraiment convaincante. Le concept de base, relativement original d'un enfant qui serait la réincarnation d'un grand sage de l'antiquité bouddhiste semble artificielle et même agaçante car ce gosse a tout le temps réponse à tout quel que soit son interlocuteur aussi savant fut-il... Le côté aventures n'occupe qu'un tout petit quart du livre et n'est pas bien rendu. Quant au fantastique il est fort mal exploité en raison d'une intrigue linéaire, simplette et sans surprise. De plus, le lecteur n'arrive pas à s'attacher ou à s'identifier à ces deux héros, tant ils semblent artificiels, ectoplasmiques et improbables. Pour ne rien arranger, le style est plat et quelconque. Une bonne idée de départ ne suffit donc pas à donner un bon roman.