Le parler marseillais - Dictionnaire
de Robert Bouvier

critiqué par Veneziano, le 13 février 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Expressions et lexique typiques
Ce glossaire, visiblement complet, offre une première possibilité d'immersion dans un langage fleuri et coloré. Y figurent les expressions toutes faites, les déformations locales, venant du provençal, voire de l'italien, l'argot spécifique, qui tantôt fait sourire ou agace.
Ce genre de livres permet de se rendre compte de la subjectivité des langues et de leurs variantes. C'est intéressant.
Je m'aperçois combien j'en ai eu une vision déformée. De mes vacances estivales d'enfance, à Cavaillon, dans le Vaucluse, pour raisons familiales, et dans le Haut-Var, et de mes retours récents à Avignon, Saint-Raphaël et Marseille, il m'est resté certaines de ces expressions, comme fada, le coup d'escoube, le pastaga, la bougnette, l'emploi spécifique d'adieu, le papé, l'horrible terme de cagole, et patin couffin. Mais j'ai découvert que certaines expressions étaient marseillaises, ou provençales, sans que je le sache, comme le verbe resquiller (passer sans payer), la bande de bras cassés, glandouiller, s'escrimer, cul cousu, se coltiner, le cagnard, bisquer.
Devant ce constat, je m'interroge : est-ce que ce lexique a été quelque peu élargi, de manière un peu fanfaronne ? ou est-ce que le phrasé provençal m'a davantage marqué que ce que je pensait ? J'avoue que je tangue sérieusement entre les deux hypothèses.

C'est, en tout cas, intéressant : cela fait réfléchir sur la place et le rôle des mots, leur origine, leur emploi, les interactions entre langues, leur subjectivité. Et ça me rappelle des tas de souvenirs.
Ce livre m'a été prêté par Christophe W, à son retour de stage à Marseille.