Poèmes retrouvés
de Guillaume Apollinaire

critiqué par Nance, le 24 janvier 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Mardis Gras, encore et toujours
Mardis Gras, mon poème préféré d’Apollinaire avant de lire ses recueils et encore invaincu ! C’est par ce poème (lu dans 366 jours de poésie d’Albine Novarino) que j’ai découvert la plume du poète, des mots qui sonnent comme de la magie.

« Fantômes pâles qui rôdent en la nuit
Nuit plus étoilée que les nuits habituelles
Stellée de gemmes au scintillement pâle
(Perle, opale
Émeraude et spinelle)
Courent en chantant, Arlequins, Colombines
Polichinelles au nez crochu
Mousquetaires, marquises, diablotines
Sous une pluie multicolore; et s'illumine »

Alors, j’ai voulu lire le recueil qui le contenait, c’est-à-dire celui-ci. Un recueil de plusieurs poèmes inédits, posthume, souvent publié avec Le guetteur mélancolique ou un omnibus des oeuvres de l’auteur. Les lecteurs de mes critiques savent que je préfère les vers libres aux rimes, parce que je trouve souvent que les rimes sonnent forcés, mais j’ai trouvé ça moins pire ici que dans Le guetteur mélancolique. À vrai dire, j’ai découvert quelques poèmes délicieux, mais rien qui dépasse l’impression que m’a fait Mardis Gras et, si j’ai apprécié ma lecture, je ne sais pas si ça va me laisser une marque durable. Les thèmes récurrents ici sont les hommes, les dieux, les mythologies, la nuit, le jour, la mort, l’amour (évidemment !)... Il y a quelques acrostiches avec des lettres au début qui forme un prénom (féminin, encore évidemment !) et aussi plusieurs calligrammes. Je trouve les calligrammes originaux, mais c’était difficilement lisible (l’écriture de l’auteur ? la petite grosseur de l’impression ?), j’aurais voulu une transcription au-dessous. Ça reste un recueil que je compte relire quand même.