Dis, quand me suis-je inhumé?
de Hallnaut Engouang

critiqué par Hamzy, le 28 décembre 2010
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Du quiproquo à la tragédie
Voici un recueil qui laisse à réfléchir. La société, dans son ensemble est-elle si peu encline à la communication? Exerce-t-elle autant d'individualisme? Dis, quand me suis-je inhumé? est le constat d'échec de la communication dans une société dans laquelle, l'homme en opposition avec lui-même ne cherche plus la réponse à son interrogation chez autrui, mais se présente comme le destinataire de son propre questionnement. Et ainsi lorsqu'une opinion se forge dans sa conscience, il estime que la vérité ne peut être que celle-là, et agit de suite.
Nulle erreur n'est donc plus autorisée à l'homme.
Dis, quand me suis-je inhumé? est aussi la question que se pose un individu qui, ne sachant ni qu'il s'est trompé, ni quand s'est-il fourvoyé, voit sa vie basculer dans l'horreur sans qu'il ne réussisse exactement à précisier à quel moment le déchirement s'est incrusté avec autant de violence dans sa vie.
Un recueil de nouvelles à lire qui nous permet de revisiter l'homme dans sa bestialité primaire et de confirmer avec l'auteur que ce n'est pas parce que l'homme est doué de raison qu'il est pour autant raisonnable. Finalement, très souvent, l'habit que nous portons est factice; à la moindre difficulté, il tombe et revèle notre réelle personnalité.