Fourrure de Adélaïde de Clermont-Tonnerre

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ichampas, le 9 décembre 2010 (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 738ème position).
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Un premier roman captivant

Quatrième de couverture

C’est en passant devant un kiosque à journaux du boulevard Pierre-Seymard, à Nice, qu’Ondine apprend le suicide de sa mère, la grande écrivaine Zita Chalitzine. On l’a retrouvée dans une voiture enveloppée dans un magnifique manteau de fourrure blanc. Zita, qui avait passé sa vie à faire scandale, ne se départ pas de sa réputation. Et juste avant de disparaître, elle faisait encore parler d’elle : elle n’aurait été qu’un prête-nom aux livres qui ont fait son succès. Ondine ne veut rien savoir de sa génitrice qui n’a été qu’une pâle imitation de ce que devrait être une mère et qui n’a jamais voulu lui dire qui était son père.
Et pourtant, en rangeant les affaires de Zita, après l’enterrement, Ondine découvre le dernier livre de sa mère, non publié, son autobiographie.
Le lecteur entre alors de plein fouet dans la vie extraordinaire de Zita, petite fille pauvre, élevée dans la loge de son énorme mère, Madame Lourdes.
Devenue la protégée de la famille propriétaire de l’immeuble dans lequel elle vit, elle découvre la haute société, la vie facile de ceux qui ont les moyens, la culture, la finesse. Après son bac, elle gagne son indépendance en devenant une des filles de Madame Claude et par la même occasion la maîtresse du grand auteur Romain Kiev. Coqueluche du tout-Paris des années 1970, elle illustre ce temps où tout était possible.
Les fêtes, les drogues, Yves Saint-Laurent, les belles voitures, on suit Zita dans un tourbillon d’avant crise. Mais aussi dans sa chute, dans sa déchéance. Lorsque l’on est monté si haut, on ne peut que redescendre très bas.

Mon avis

La mort de Zita Chatlitzine, écrivaine, est le point de départ de ce roman, son compagnon va découvrir sa réelle histoire à travers une autobiographie qu’elle a laissé à ses proches, surtout pour sa fille. Passé et présent s’entrechoquent, elle déroule une vie singulière et tumultueuse dans un milieu particulier, la bourgeoisie, elle est pourtant issue d’un milieu modeste. Un bon moment de détente.

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6 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 5 janvier 2019

Zita Chalitzine est jeune, jolie et aime les livres. Elle lit et s'essaie à l'écriture mais cela ne paie pas. Aussi elle deviendra une fille de la célèbre Madame Claude, entremetteuse de luxe des années 70.
Elle rencontrera un auteur célèbre, Romain Kiev, un peu fou qui s'éprendra d'elle.
Le succès littéraire viendra lentement et notre narratrice collectionne les amants dans une vie légère et tumultueuse.

Qu'en penser ?
Premier roman de Adélaïde de Clermont-Tonnerre il dévoile une fort jolie plume et offre un texte agréable à lire. L'histoire a de l'attrait mais peu à peu je me suis laissé glisser dans le texte. J'ai trouvé que la fin avait quelques "langueurs monotones" et s’essoufflait. Ceci dit la critique dans sa majorité ne rejoint pas mon avis et encense ce roman comme le divin enfant.

passionnant !

9 étoiles

Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans) - 13 mai 2018

Adélaïde de Clermont-Tonnerre possède un certain talent pour raconter les histoires de familles sur plusieurs générations.
Elle le prouvera avec son autre roman "le dernier des nôtres" .
Avec 'Fourrure", c'est l'histoire d'une société française qu'elle décrit, celles du milieu bourgeois et parisien des années 70. On y rencontre les personnages hauts en couleurs de cette époque, Madame Claude, évidemment autour de laquelle je pensais que ce livre tournait, mais on y croise furtivement aussi Kessel, Sagan,Wallis Simpson mais surtout Romain Gary, qui apparait presque sous sa véritable identité, Romain Kacew (Romain Kiev, dans ce récit).
Beaucoup plus que l'histoire de Zita, protégée de Mme Claude, on suit ici l'histoire littéraire des années 70 avec Romain Kiev (toute sa vie, à peine romancée, défile, jusqu'à son imposture, assez finement amenée, d'Emile Ajar, qui est la pierre angulaire du roman ).
Mais encore plus que tout cela, Adélaïde de Clermont- Tonnerre nous offre un superbe portrait d'écrivain à travers Romain et Zita, une réflexion sur la création littéraire et l'amour des livres.
Eblouissant !

Dévorant

10 étoiles

Critique de Esblandin (colomiers, Inscrite le 11 novembre 2011, 42 ans) - 13 novembre 2011

Même une fois fini ce livre continue de vous habiter. Une écriture lumineuse premier roman et pourtant si abouti, mais quel talent, comme je suis jalouse d'une plume aussi captivante et comme je suis reconnaissante aussi des palpitations et des larmes que j'ai versées.
Oui j'ai pleuré, ce livre magnifique, nous livre la complexité des relations, tout commence par une fille qui découvre que sa mère est morte par le presse. On découvre qu'elle la déteste et à juste titre elle a été une mère en dessous de tout.
Mais le parcours de cette femme va nous être livré au travers de ses mémoires. On va découvrir une bourgeoisie pleine de bon sentiments, de bonnes oeuvres, et pleine de vices. C'est d'ailleurs par eux qu'elle va commencer sa vie. Madame Claude, la prostitution, les rencontres, Kessel qui n'est autre que Romain Gary et là on en vient à se demander si nous sommes toujours dans un roman ou bien dans une biographie, le doute s'installe. Mais bien vite on l'oublie pour suivre notre héroïne qui a trop souffert d'être une femme. Des hommes vont marquer son parcours, le premier son père, puis viendra ce jeune homme avec qui elle grandit et à qui elle tourne le dos pour aller vers Kessel, puis de nouveau son amour de jeunesse pour finir avec celui qui l'épousera et qui sera veuf. La boucle est bouclée, un roman brillant de la première à la dernière lettre.

Eblouissant ...

10 étoiles

Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 61 ans) - 30 juillet 2011

Cette Fourrure est des plus fascinantes : sur les trois générations de femmes décrites, chacune a sa part de mystère, de force et une stratégie singulière face aux hommes. A côté de personnages cités (Kessel) on reconnaît un président de la République à trois initiales ainsi que Romain Gary. Sans être un roman à clefs, cette fresque est le vif reflet de la fin du XXe siècle avec une vraie réflexion sur les professionnelles du sexe et la complexité de leur métier ainsi que sur le travail d'écriture. Celui d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre est une vraie réussite !

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