La Fleur de l'oubli
de Minako Ōba

critiqué par Elya, le 2 décembre 2010
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
Des promesses et c'est tout
Je me fais toujours avoir avec les critiques des quatrièmes de couvertures dithyrambiques, surtout celles apposées sur des romans étrangers qui présentent leur écrivain comme LA référence actuelle. On nous promettait : "Grande figure de la littérature japonaise, Minako Oba propose au lecteur un livre aux qualités littéraires manifestes, qui permet d’approcher les rêves, l’état d’esprit et les valeurs du Japon".
L'espoir était ici encore plus grand, puisque la traductrice est Corinne Atlan, qui a déjà traduit en français des écrivains japonais que j'aime beaucoup (Haruki Murakami, Ryu Murakami, Natsuki Ikesawa, Kakuzo Okakura).

On assiste à la visite d'une jeune femme dans son pays d'origine, du charme de la banlieue tranquille de Tokyo jusqu'au fin fond de la campagne japonaise. Elle était partie très jeune étudier aux Etats-Unis, où elle a fait sa vie, s'éloignant peu à peu des siens, des coutumes et des moeurs de son pays.
La voici de retour, sans que son but soit clairement explicité. Elle retrouve alors certains des membres de sa famille, et ceux qui se sont greffés autour : enfants, deuxième épouse, amis... Ce sera l'occasion pour eux de lui raconter les années passées, de façon lancinante et répétitive je trouve.
Des relations complexes sont décrites, à la fois par leur nature mais aussi par la façon dont elles nous sont contées.

Si s'était à refaire, je ne perdrais pas mon temps à finir ce livre. Certains passages ont réussi à m'inciter à continuer cette lecture, notamment ceux concernant le drame d'Hiroshima, revenant en filigrane. "Les hommes ne reculent devant rien pour satisfaire leur curiosité, et dans le cas de la bombe atomique, ils ont jeté dans les rues un éclat de leur connaissance pour satisfaire un soudain caprice, pour voir ce qui se passerait."

Quand aux "qualités littéraires" qui nous étaient promises, elles n'ont pas croisé ma lecture!