Tintin (Les aventures de), tome 13 : Les 7 boules de cristal
de Hergé

critiqué par Lolita, le 13 mars 2002
(Bormes les mimosas - 38 ans)


La note:  étoiles
Tintin et ses personnages...
Ce "Tintin" n'est pas un de mes favoris, c'est pourquoi je lui accorde seulement 3.5 étoiles.... Dès le départ se profile une énigme. Tintin se rend à Moulinsard pour rendre une petite visite au capitaine Haddock. Hergé passe beaucoup de pages dans des dessins inutiles tels que la course-poursuite entre Milou et le chat. Par la suite Tintin et le Capitaine se rendent à une représentation donnée au Music-Hall à cause d'un caprice du Capitaine. Là, nous retrouvons d'anciens personnages rencontrés dans les albums précédents comme le général Alcazar qui jouera un petit rôle dans l'histoire et la Bianca Castafiore qui n'en joue aucun. Mais à partir de cet instant là, l'intrigue se profile de plus en plus pour arriver à se douter que les incas auront un rapport avec la suite de l'histoire. Entre les multiples bêtises du Capitaine Haddock, on arrive enfin au principal, là où les Dupont-Dupond font leur entrée... A ce moment-là, Branle Bas de combat... L'histoire commence véritablement et les péripéties s'enchaînent à vive-allure. De mystérieuses boules de cristal, le sommeil intrigant des scientifiques, la momie inca, la disparition de Tournesol, lui aussi présent pour cette aventure... Bref, désormais la moindre petite intrigue se joue sur 4 bulles.
Pourquoi alors, avoir perdu autant de feuilles (environ une vingtaine) avant de faire démarrer l'aventure? J'avoue que Hergé a cette fois-ci été un "peu long à la détente"... Les idées auraient-elles été longues à venir?
En tout cas, cela reste avant une bonne bande dessinée que les inconditionnels de Tintin vont tout de même apprécier. Et sachez que si vous avez aimé, la suite se trouve dans l'album "Le temple du soleil".
Mythique 10 étoiles

Après un diptyque 'chasse au trésor' anthologique, Hergé nous offre un diptyque tout aussi anthologique, et même encore plus selon la majorité des fans. Si le tome suivant est encore meilleur, ce tome 1 du diptyque des "7 Boules..." est tout simplement génial. Tournesol devient récurrent (et d'une manière importante : le personnage est au centre de l'album), on a des scènes cultissimes, des dessins encore une fois anthologiques...
Rien à dire de négatif.

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 12 mars 2012


Les Sept boules de Cristal 8 étoiles

Cette histoire est un peu plus lente que les précédentes mais elle sert de prélude pour Le Temple du Soleil. Dans ce tome, il y a une malédiction Inca qui rend fous sept chercheurs, dont un ami de Tournesol. Malheureusement pour ce dernier, il est kidnappé après avoir trouvé un bracelet en or. J'aime bien le niveau de comédie de ce tome mais il y a un peu moins d'aventure. Celle-ci se retrouve plutôt dans la suite que j'ai bien hâte de lire.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 23 avril 2011


3 étoiles 6 étoiles

J'ai trouvé cet épisode moins drôle et moins captivant.

Oursblanc - - 28 ans - 5 février 2011


Toujours aussi bien! 9 étoiles

Ce tome de Tintin est, comme les autres, très bon. On ne reviendra certainement pas sur l'immense talent de cet artiste.

J'aime beaucoup sa façon de faire avancer l'intrigue tout en y ajoutant des petites pointes d'humour. Le capitaine Haddock est un personnage que j'affectionne particulièrement pour cela d'ailleurs.

L'histoire est intéressante et les protagonistes attachants. C'est intelligent et agréable à lire. Bref, c'est excellent! Chapeau l'artiste!

Lalie2548 - - 38 ans - 22 décembre 2010


Drôle 6 étoiles

Des explorateurs qui ont été en expédition en Amérique du Sud tombent tous l’un après l’autre dans une sorte de léthargie et on a retrouvé près d’eux des éclats de cristal. Les frères Dupondt demandent de l’aide à notre reporter belge pour résoudre le mystère.

J’ai aimé les références aux personnages secondaires d’autres aventures (la Castafiore, fidèle à elle-même et le général Alcazar recyclé en lanceur de couteaux), aussi, le capitaine Haddock en châtelain est hilarant ! Ce n’est peut-être pas un de mes préférés, mais je me suis bien amusée. Vivement la suite dans Le temple du Soleil pour retrouver notre pauvre Tournesol !

Nance - - - ans - 3 décembre 2009


Un des meilleurs (pour moi) 9 étoiles

Je crois bien que c'est le premier Tintin que j'ai lu, étant enfant. Et pour conséquence, il m'a marquée à vie.
Je trouve le scénario intéressant et mystérieux à souhait. Vraiment un pur plaisir.
Petit P.-S: Je n'ai jamais vu de critique aussi complète que celle de Shelton !! O_o

Nouillade - - 32 ans - 16 juin 2008


Un excellent travail d'Hergé 9 étoiles

Nous voilà dans une des grandes aventures de Tintin car on peut dire sans risquer de trop se tromper que Le temple du soleil est un des épisodes les plus populaires des travaux d’Hergé. Mais souvent, le premier volet de cette histoire, Les 7 boules de cristal, est moins apprécié, sous estimé, pourrait-on dire, et je crois que c’est une grosse erreur, car il est en tout point remarquable comme nous allons pouvoir nous en rendre compte ensemble…
Mais avant de prendre le livre en mains, avant d’entamer la lecture, il est bon de connaître quelques éléments historiques qui vont nous aider dans la perception populaire de cette aventure. Le 16 décembre 1943, commence la parution des 7 boules de cristal sous forme de feuilleton hebdomadaire dans le journal Le Soir. Certes, la publication n’est pas totalement régulière, mais le public est quand même au rendez-vous. Au moins jusqu’au jour de la libération de Bruxelles. En effet, ce jour là, les choses se compliquent pour Hergé qui a travaillé pendant toute la guerre pour un journal dit de collaboration. Il est donc momentanément interdit de presse et tintin avec lui. Il est certain qu’Hergé ne fut pas un collaborateur politique ou économique comme on en vit à Paris et Bruxelles pendant les années noires de ces deux capitales. Mais, il ne fut pas non plus un courageux intellectuel se révoltant contre l’Allemagne nazie. Donc, tout en n’ayant jamais joué un rôle politique, il lui fallut assumer cette sanction, et, avouons-le, il vécut cette période avec beaucoup de souffrance et il ne comprit jamais ce qu’on lui reprocha… Nous avons vu ensemble certains de ses dérapages, en particulier dans l’Etoile mystérieuse, mais je n’en dirai pas plus car ce dossier est très délicat. Faire d’Hergé un collaborateur d’extrême droite est aussi stupide que d’en faire un résistant de l’ombre… Non, en fait, il a du ressembler à un très grand nombre de ses compatriotes qui n’ont rien compris à ce qui se passait en Europe…
Mais le public, lui, qui avait adhéré à ce premier épisode d’une nouvelle histoire de Tintin, dut attendre plus de deux ans pour avoir la suite et c’est probablement cette longue attente qui provoqua l’engouement autour du Temple du soleil, engouement justifié aussi par la qualité de la narration comme nous allons le constater. Mais revenons, tout d’abord, comme promis, à ces fameuses 7 boules de cristal…
La couverture nous montre bien que Tintin n’est pas le personnage central, mais nous allons commencer, pourtant en sa compagnie. Dans la version de 1948, contrairement à la version originale où Tintin arrivait à Moulinsart en autocar, il arrive à Moulinsart en train. C’est pendant le voyage, assez court au demeurant s’il vient de Bruxelles, que son voisin, un homme très sérieux fait des commentaires sur l’article de journal que Tintin lit, enfin, tente de lire… Il s’agit du retour d’une grande expédition en Amérique du Sud qui a découvert une tombe Inca… Et notre voisin de dire que tout cela finira mal avec des arguments qui, somme toute, tiennent bien la route «Que dirions-nous si les Egyptiens ou les Péruviens venaient, chez nous, ouvrir les tombeaux de nos rois ? ». Mais, il devait bien avoir raison, puisqu’une malédiction va effectivement tomber sur les scientifiques ayant participé à cette expédition… En attendant, lui, Tintin est bien arrivé à Moulinsart et il va à pied au château, ce qui représente trois kilomètres… Mais, il a la santé, ce petit jeune…
Quand il arrive au château, le fameux château de Moulinsart devenu très récemment propriété de Haddock, c’était à la fin de l’album précédent, la porte est ouverte par un Nestor grande classe, en tenue noir et blanc. Il ne porte plus le petit gilet noir et jaune qu’il avait dans Le secret de la Licorne et qu’il retrouvera au début d’Objectif lune. D’ailleurs Haddock, quand il arrivera, nous surprendra aussi avec sa tenue de cavalier, son monocle, enfin, quand il ne le perd pas… Mais, pour voir Haddock reprendre une tenue classique, il nous faudra attendre beaucoup moins longtemps, car dès la fin de cet album, il reprendra une tenue de marin, sa casquette, sa pipe, son pull bleu et son pantalon noir…
Mais ce début d’album est marqué par une très belle double page, très visuelle, avec très peu de texte : Milou attaque le chat, Nestor tente de sauver son plateau de rafraîchissements ( magnifiques dessins pleins de mouvements et débordants d’énergie, puis Milou arrive enfin… à tout renverser tandis que Haddock passe à son tour de magie… Toute cette séquence n’apporte pas grand chose dans l’histoire mais tant de bonheur au lecteur qui sait prendre son temps… Lire une bédé c’est lire les textes, mais, aussi, s’arrêter et regarder les dessins…
Enfin, après cet intermède visuel et ludique, Hergé nous emmène au music-hall, enfin, c’est le capitaine Haddock qui nous accompagne… Et il va s’en passer des choses, en quelques pages, même si l’intérêt pour le lecteur n’est pas évident… Le numéro de Yamilah va nous permettre de découvrir madame Clairmont Double information, d’une part, pour le scénario, c’est le début de la fameuse malédiction, d’autre part, pour notre connaissance d’Hergé, la preuve qu’il peut dessiner une femme tout à fait normale qui n’est ni désagréable, ni stupide, ni ridicule… Certes, elle ne restera pas longtemps en scène, mais c’est vrai qu’elle existe et que c’est bien Hergé qui l’a créée… Après ce numéro inachevé, nous avons le lanceur de couteaux, Ramon Zarate, qui n’est en fait que le général Alcazar. Tintin avait été son aide de camp dans l’épisode de ses aventures : L’oreille cassée. Hergé aime faire revenir ses personnages, même pour des rôles secondaires, d’autant plus que c’est l’occasion de présenter le général déchu au capitaine Haddock qui ne le connaissait pas. Nous le retrouverons, dans d’autres aventures et en particulier dans l’un des derniers épisodes, quand il reprendra le pouvoir au San Theodoros (Tintin et les Picaros). D’ailleurs, le numéro suivant met en scène la grande et fameuse Bianca Castafiore qui nous interprète, brillamment comme toujours, l’air des bijoux de Faust. Haddock ne savait pas que Tintin la connaissait (Le sceptre d’Ottokar) mais il nous confie, la larme à l’œil, « Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que je l’entends, je pense à ce cyclone qui s’est un jour abattu sur mon bateau, alors que je naviguais dans la mer des Antilles… ». Mais, il est encore sympathique car ses relations avec la diva ne feront que s’aggraver au fur et à mesure des années (Les bijoux de la Castafiore), même s’il reste capable, jusqu’à la fin de sa vie, de parcourir le monde pour la sauver (Tintin et les Picaros). A mon humble avis, la Castafiore des 7 boules de cristal est la plus mal dessinée, mais c’est un avis strictement personnel, à vous de vous forger votre point de vue en allant la chercher partout où elle sévit : Le sceptre d’Ottokar, Les 7 boules de cristal, L’affaire Tournesol, Coke en stock, Les bijoux de la Castafiore et Tintin et les Picaros. Ce qui est sûr, c’est qu’en dehors d’Hergé, celui qui supporte le moins la voix de la soprano est Milou ce qui oblige Tintin et Haddock à quitter la salle du spectacle plus rapidement que prévu.
Dans la loge d’Alcazar, il fallait bien meubler le temps après la sortie rapide, Haddock manque de s’étouffer avec de l’alcool ce qui est surprenant, c’est plutôt avec de l’eau que ce genre de chose lui arrivait jusqu’à maintenant… Mais l’aguardiente est vraiment forte… Lors de mon passage au San Theodoros, je me souviens… Mais revenons à notre histoire…
Pendant ce temps-là, les savants de l’expédition Sanders-Hardmuth continuent d’être victimes agressions mystérieuses, on les retrouve endormis avec juste quelques éclats de cristal à leurs côtés… Les Dupondt sont assez inquiets de cette situation et c’est l’occasion pour Hergé d’offrir quelques gags avec ces policiers inimitables… Nous ne retiendrons que deux aspects particuliers, l’arrivée dans leur langage de contrepèteries et leur distraction. Les contrepèteries, l’art de décaler les sons, donnent généralement naissance à des allusions placées au-dessous de la ceinture. Mais comme la bêtise des Dupondt est de notoriété publique, leurs contrepèteries sont du même acabit et ne signifient rien du tout… « Le professeur Laubépin ! C’est inouï ! » devient « Le professeur Laubépi !…….. C’est inouïn ! »… Quant à leur distraction légendaire, elle est renforcée par un petit fait que vous chercherez : Dupont téléphonant avec sa canne… en se plaignant de ce téléphone toujours en dérangement…
Mais laissons, un instant l’intrigue, pour regarder les voitures de cet album. Elles seront très nombreuses et leur rôle important. Tout commence par un train à vapeur, puis un cheval sans cavalier, mais très rapidement voilà la Ford V8 de 1937. C’est un taxi et c’est à l’intérieur que Marc Charlet sera agressé. A noter que le dessin de la page 21, quand la voiture est garée devant chez Tintin, me semble un peu particulier, la voiture semble en suspension dans les airs et pas reposer sur l’asphalte… En suite nous verrons la voiture du capitaine Haddock, une Lincoln Zéphyr Cabriolet de 1939. C’est, a priori, la seule voiture qu’il ait achetée dans sa vie… et que nos héros vont beaucoup utiliser dans cette histoire, Moulinsart-Saint Nazaire, puis La Rochelle ! Enfin, il y aura les véhicules qui vont permettre à Tournesol, prisonnier, de rejoindre, lui aussi, la côte atlantique : une conduite intérieure noire, une Opel, puis, lorsque cette voiture est abandonnée dans les bois, une grosse voiture beige de série, plus difficile à identifier, enfin pour moi qui ne suis pas spécialiste des autos… Pour finir avec les moyens de transport, citons des motos et vélos pour les forces de l’ordre, des cargos, ce qui ne pouvait que réveiller l’humeur du vieux loup de mer qu’est Haddock, et un hydravion qui permettra à nos amis d’arriver au Pérou avant Tournesol et ses kidnappeurs… Car Tournesol, qui pourtant ne faisait pas partie de l’expédition victime de la malédiction, a bien été enlevé… parce que ce distrait a trouvé un bracelet, qu’il se l’est mis autour du bras et qu’il a commis ainsi l’irréparable, le sacrilège absolu… et voilà comment on expédie Tintin, Milou et Haddock au bout du monde à la rencontre d’une civilisation Inca que nous ne connaissons que fort mal…
Je sais que vous êtes un certain nombre à aimer jouer avec ces bandes dessinées de Hergé, alors quelques petites questions pour vous occuper un peu… Dans le Music-Hall Palace, lors de l’intrusion bruyante de Haddock, en plein spectacle, on peut découvrir, dans une loge, Edgar Pierre Jacobs. Dans le même temple du spectacle, on découvre un samouraï qui a les trait des asiatiques dessinés par Jacobs dans les aventures de Blake et Mortimer… A la fin de l’album, sur les quais de La Rochelle, Hergé arrive à provoquer une rencontre entre deux de ses bandes dessinées… mais à vous de trouver…
Cet album des 7 boules de cristal est très réussi au niveau de la narration, Hergé nous y montre toute l’étendue de son talent et c’est là que je puise beaucoup de mes exemples du mouvement dans l’image fixe (pensez à Nestor et ses performances avec son plateau), d’ellipses (Tintin qui casse une branche et la fait tomber sur Haddock), les dessins pour évoquer l’alcool et ses conséquences (pour Milou comme pour Haddock…)… Bref, un très bon album à découvrir, à redécouvrir et à relire le plus régulièrement possible…

Shelton - Chalon-sur-Saône - 67 ans - 9 août 2005


Magique! 10 étoiles

J'adore cet album de Tintin, qui ouvre la porte au suivant : le féerique "temple du soleil". Je l'ai lu des dizaines de fois, et le lis souvent à mes sept petites soeurs. J'ai vu aussi l'adaptation sous forme de comédie musicale, à Charleroi. Un bien joli spectacle! Rascar Capac... Bruno l'illusionniste et le lanceur de couteaux Ramon Zarate... les monocles du capitaine Haddock, sa décapotable et son cheval récalcitrant... le chapeau de Tournesol sur un pavé dans le port de Saint-Nazaire... et le "Pachacamac" en route pour le Pérou... la poigne de fer du professeur Bergamotte... les sept explorateurs atteints d'un mal mystérieux... quel bouquin, non mais, quel bouquin!

Lulu - Liège - 32 ans - 2 août 2002


Lent, ce début ? 8 étoiles

Un peu plus que dans d'autres albums, d'accord, mais... Je trouve les albums "Tintin" un peu tristounet sans Haddock pour nous faire rire. Les Dupont - Dupond, d'accord, mais pas très fûtés, non ?... Ah, les colères d'Haddock, ses jurons, ses empoignades, sa hantise de la Castafiore... Personnellement, il me fait rire quand il joue au Châtelain qui doit mettre son monocle pour reconnaître Tintin et rentre d'une "promenade" après son cheval. La course de Milou derrière le chat nous vaut le ballet de Nestor, le tour de magie d'Haddock nous vaut son horreur d'avoir avalé de l'eau et j'aime l'image où il a les cheveux en bataille sous le souffle puissant de la Castafiore !... Tintin est si sérieux qu'il lui fallait bien Haddock pour secouer un peu cet univers de boy-scout toujours dévoué et plus droit que droit !...Peut-être pas le meilleur, mais un très bon quand même.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 13 mars 2002