La Cerise sur le gâteux
de Jean-Jacques Reboux

critiqué par Tistou, le 24 novembre 2010
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Le N° 12 de la série "Poulpe"
« La cerise sur le gâteux» est donc le n° 12 de la série du Poulpe, dont on connait le principe : un auteur par n°, un héros récurrent : « Le Poulpe » alias Gérard Lecouvreur, des personnages quasi obligés, dont le restaurant « Le pied de porc à la Sainte Scholasse » tenu par Gérard et Maria où « Le Poulpe » prend connaissance du faits- divers dans le journal qui va lancer sa quête, Chéryl, coiffeuse et compagne du « Poulpe » …
Paris. Paris sera toujours Paris. En tout cas un terrain de jeu pour notre Poulpe. Paris, plus précisément Charençon-le-Plomb ! Cet épisode a un petit côté Fred Vargas, avec des personnages déjantés parisiens …
Un meurtre, de toute évidence raciste. Une disparition, de toute évidence inquiétante. C’est sûr, Alvaro et Yanissa n’auraient pas dû se trouver là ce soir là. C’étaient leur perte. Qu’à cela ne tienne, c’est relaté dans le journal. Et qui est-ce qui lit le journal ? Qui est-ce qui a l’âme d’un Don Quichotte ? Le Poulpe ! Bien entendu. L’occasion pour lui d’aller se fritter avec les extrême-droitistes, les fachos qui cassent du pas-blanc (un classique me direz-vous). En compagnie d’une troupe tendance alternative, un peu … Vargassienne. La fin est peut-être un peu faible et c’est dommage parce que cette « cerise sur le gâteux » est tout à fait consommable !

« Le locataire, un certain Jérôme Epaulard, quarante-six ans, était un ancien militant d’Occident. Il dirigeait une officine de sécurité rue de Londres. On le voyait rarement au loft. Les skins étaient six ou sept. Les commerçants du coin voyaient avec effroi débouler chez eux ces dangereux débiles aux sobriquets éloquents de Marteau, Rudolf Haine, Mégret Noir, Radovan 88 ou Cap’taine Arkan. A bande avait aussi une égérie, une exhibitionniste qui répondait au doux nom de Vulva Braun et qui montrait ses seins aux passants quand ça lui prenait. »