Chaleur australienne

Une série que je n'ai pas encore eu l'occasion de beaucoup explorer mais dont j'ai entendu du bien, alors la curiosité a fait le reste.
Je fais donc connaissance avec l'inspecteur Bonaparte, Bony pour les amis, qui se retrouve dresseur dans une exploitation perdue en plein bush. Un homme a péri noyé quelques mois plus tôt mais son corps n'a jamais été retrouvé et Bonaparte mène l'enquête incognito, couvert dans sa démarche par le propriétaire de l'exploitation. Quelques hommes, deux femmes -mère et fille- qui passent leur temps à se disputer, douze mille cinq cents livres australiennes que tout le monde recherche et un lac, le lac Otway, vivant ses derniers jours sous quasi 50° à l'ombre, voici les ingrédients de cette enquête implacablement menée.

Arthur Upfield donne le premier rôle au lac moribond, à la chaleur dévastatrice, aux paysages, au courage de ces hommes qui affrontent des conditions de vie difficile, aux nombeux lapins et kangouroux qui parcourent le territoire de cette zone perdue.
Puis vient l'enquête, discrète, fil conducteur presque invisible qui mène le récit de A à Z, à travers une fine observation proche des "Dix petits nègres" d'Agatha Christie.
J'ai particulièrement apprécié ce goût de la description, ce talent pour faire ressentir la chaleur et les angoisses, le poids de l'éloignement aussi... tout cela est très réussi.
La topographie, la géographie, sont ici utilisées comme des éléments clés du récit et le lecteur se laisse rapidement et agréablement emporté dans cette drôle d'aventure au milieu de nulle part. L'immensité se ressent également très fort, tout comme la solitude.
Une bonne découverte !

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  La mort d'un lac [Texte imprimé] par Arthur Upfield trad. de l'anglais par Michèle Valencia

  de Upfield, Arthur Valencia, Michèle (Traducteur)
  Christian Bourgois / 10-18
  ISBN : 9782264016522 ; 5,82 € ; 01/11/1991 ; 281 p. ; Poche

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