Pas de pitié pour Martin
de Karin Slaughter

critiqué par Bookieboops, le 14 novembre 2010
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Humour à l'anglaise
Il était une fois Martin Reed, un trentenaire au physique ingrat, tel l'alter égo masculin du personnage de la série télévisée « Ugly Betty ». Gros, moche, comparé à Jodie Foster adolescente, Martin n'a pas d'amis, il vit toujours chez sa mère à la campagne et travaille dans une usine de papier toilette. Même le recours à la chirurgie esthétique lui vaudra les moqueries de ses collègues! Malheureusement, sa vie ne va pas se transformer en conte de fée, mais va plutôt virer au cauchemar...


Avec humour et sur un ton décalé, l'auteur nous raconte l'histoire d'un homme prédestiné à une vie d'une sinistre banalité, qui va devenir un véritable personnage public. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis mais dont toutes les charges pèsent sur lui, Martin va se retrouver pris dans un piège infernal. Le lecteur découvrira avec délice, mais seulement à la fin du récit, quelle figure se cache derrière ce complot. Pris dans l'engrenage de la mythomanie pour se créer un personnage digne d'intérêt, celui d'un serial killer au sang froid, Martin va enfin acquérir une identité et un nom, et ne plus être simplement appelé « machin » ou « truc ».


Cet OVNI romanesque à la fois loufoque et burlesque, écrit sur le mode de la fable et du conte, est aussi la caricature d'une société dans laquelle la solitude et l'indifférence priment, et où pour devenir quelqu'un et être reconnu, les limites, quelles qu'elles soient, doivent être dépassées. Mais cette histoire est aussi celle d'une rencontre entre deux âmes en peine, que tout opposait au départ, mais que le destin va finir par rapprocher.
Une heure consternante 1 étoiles

Martin est employé dans une fabrique de papier et autres accessoires hygiéniques. Homme mou, quelconque, méprisé, il est sans cesse humilié par ses collègues comme par sa propre mère.
Jusqu'au jour où (à la moitié du livre), il est accusé du meurtre d'une collègue. Tout l'accuse, mais une inspectrice mythomane, tombée amoureuse de lui, va l'aider à sortir de prison... la première fois. Cela sera plus compliqué pour le deuxième meurtre.
Une galerie de personnages antipathiques et caricaturaux à l'extrême, une totale absence de recherche de style – « Voilà ce qui s'est passé » - , un vocabulaire limité, font de ces 150 pages aux marges conséquentes, une lecture sans aucun intérêt et qui heureusement pour moi n'a duré qu'une heure.
Je n'ai absolument pas été sensible à « l'humour, noir et sanglant » de la quatrième de couverture.

Marvic - Normandie - 65 ans - 1 septembre 2011