Sanctuaires ardents
de Katherine Mosby

critiqué par Spiderman, le 7 novembre 2010
( - 61 ans)


La note:  étoiles
La ligne Mason-Dixon du coeur
Ligne de démarcation entre les États abolitionnistes du Nord et les États esclavagistes du Sud, citée p.87, cette ligne entre le conventionnel et le fantasque, entre le normatif et le libertaire, la réalité et le rêve est une frontière de part et d'autre de laquelle se rangent les protagonistes de ce roman.
Vienna et ses enfants sont les créateurs, les animateurs et parfois les victimes de plusieurs Sanctuaires ardents, autour de la poésie, des animaux, des arbres, des auteurs grecs et latins, des chants d'oiseaux ...
Dans une prose à la fluidité etonnante, Katerine Mosby réussit à nous entraîner - malgré une construction chronologique déroutante - dans une ville sudiste où Eliott, Willa et leur mère font figure de bêtes curieuses.
On peut retrouver sous sa plume des images du grand cinéma américain mais le scénario est à la fois touchant, subtil et original. Chaque lecteur va créer son cinémascope du coeur avec des personnages dont aucune caméra ne pourra transcrire la richesse et la profondeur.