A sec! (Spinoza encule Hegel. Le retour)
de Jean-Bernard Pouy

critiqué par Clubber14, le 4 novembre 2010
(Paris - 44 ans)


La note:  étoiles
Spinoza's back et ça va chauffer !!!!
4e de couv (également petit passage du bouquin) :

"Enfin le foot... Ce que tricotent les vingt-deux débiles sur le gazon n'intéresse que peu de monde. Et toujours les mêmes. Ceux qui délèguent, parabolisent. Qui gagnent, perdent, ou statuquotent par crétins emmaillotés interposés. Les Kops sont dehors. Partout. À tout moment. Sur la route. Autour des stades. L'extérieur devient problématique. Ce ne sont que défis, bastons et cadavres. Il n'y a plus de drapeaux, mais des écharpes. Il n'y a plus de manifs, mais des matches, il n'y a plus de votes mais des résultats sportifs.
- Et Hegel là-dedans


Mon avis :

Après "Spinoza encule Hegel" il fallait une suite et quel nom aurait été plus approprié que "A sec" ?

Et bien voilà, c'est chose faite. Pouy a remis ça avec la suite des aventures de Julius Puech, Spinoziste à mort, fondateur de la renommée FAS et qui va se confronter à Hegel 2, fils spirituel de Hegel, l'ennemi juré de Julius, 20 ans auparavant.

Cette suite est écrite dans la même veine que le premier volet, une magnifique écriture pleine de métaphores et de clins d'oeil à divers auteurs et oeuvres poétiques et philosophiques. C'est difficile de toutes les voir, il y a bien sûr les plus criantes telles les "madeleines d'acier trempé" qui raniment les souvenirs enfouis de Julius mais d'autres sont beaucoup plus subtiles. Donc rien à dire, l'écriture pouyenne est magnifique.

En revanche, l'histoire m'a un peu déçu, une impression de déjà-vu, plus ou moins la chose chose que le premier volet, en moins violent, en moins épique. Une "bataille" finale moins relevée que dans le premier, moins sanglante.

Voilà, je reste un peu sur ma faim, dommage, j'aurais imaginé un décor ou un contexte différent ou peut-être est-ce moi qui me suis lassé?