Le bonheur en Provence
de Peter Mayle

critiqué par Gilou, le 3 mars 2002
(Belgique - 75 ans)


La note:  étoiles
Enfilade de petites choses savoureuses...
Ceci n’est pas un ‘roman’ dans le sens du terme ‘histoire' racontée. Dans quelle catégorie le classer ? Peut-être le lire comme une chronique ? A vous, lecteurs et critiqueurs, de voir.
Il a écrit aussi " Une année en Provence ". Son premier roman est " Hôtel Pastis ".
Que dire de ce livre ? Un grand moment de détente en tout cas. C'est une succession de descriptions aussi succulentes les unes que les autres. Au long de la lecture, l'auteur nous donne l'impression qu'il enfile des perles de plus en plus belles. Tous ces petits villages, décrits tout simplement avec son coeur. Des anecdotes à n'en plus finir, on se croirait par moments dans une autre époque – pourtant pour celui qui a déjà visité un peu la Provence, il y a dans ce pays comme une suspension du temps, (peut-être à cause du soleil qui incite à la langueur) il y fait encore bon vivre, surtout pour les " anciens " - ceux qui se contentent encore du juste nécessaire. Ce récit est, à mon sens, de la part de cet écrivain, une façon de faire partager au lecteur sa vision de la Provence et ce qu'il ressent à tous les détours de chemins, les odeurs, les couleurs, bref tout ce qu'il ne voit certainement pas chez lui, dans son propre pays. On retire de cette lecture une infinité de bonnes choses pour le palais, le plaisir d'être autour d'un repas, tout cela avec un humour et une humeur joyeuse. Je pense qu'il donne à ses lecteurs l'envie d'aller un jour y faire un tour dans sa " Provence Bien-aimée " comme il le dit si bien.
Pourvu que des promoteurs mal intentionnés et avides ne la dénaturent pas.
En sortant de ce livre, on a vraiment envie d'y aller faire un tour et peut-être de connaître aussi " Le bonheur en Provence ".
Un pays de senteurs et de beauté 7 étoiles

Oui, la Provence de Gordes, Mennerbes, Roussillon, Lacoste (village avec le château de Sade) est une véritable splendeur. Quand je suis arrivé un jour à l'Abbaye de Senanque, la beauté du spectacle m'a coupé le souffle !... Mais il ne faut pas trop tarder à en profiter car la résidence secondaire gagne comme une lèpre...
Par contre, dans "Une année en Provence, Peter Mayle a un peu trop pratiqué l'humour et l'ironie à propos des locaux que ce soit dans le domaine de la construction ou de la chasse. D'une part, il s'est créé certaines inimitiés dans son village et d'autre part les gêneurs culottés ne se sont pas gênés pour venir, par grappes, sonner à sa porte et lui demander une signature de son livre ! Cette rançon de la gloire l'a forcé à quitter son village pour un autre. Cette Provence là est la plus chère, mais il est d'autres parties très belles aussi, comme les régions de Sisteron, de Manosque, de Cavaillon,de Carpentras, de Saint-Remy de Provence, des Baux etc.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 4 mars 2002