La philosophie pour les nuls : Antiquité, Moyen-Age et Renaissance
de Christian Godin

critiqué par Béatrice, le 21 septembre 2010
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Lassant
Trop d’historiettes anéantissent la démarche pédagogique à mon sens. Mes reproches :
- le découpage (autrement dit le choix). L’auteur aurait du se focaliser sur les philosophes et courants de pensée importants et laisser de côté les figures secondaires comme Abélard, Guillaume Postel, de Vitoria etc ;
- l’auteur ne creuse pas suffisamment un filon, il ne va pas jusqu’au bout de son idée ;
- La couverture suggère : « jonglez avec les concepts de conscience, de morale, de vérité ». Or il manque un indice de notions ! A mon avis, un bouquin pour les nuls doit introduire les notions de base ; sans définition de notions de base, il a raté son but. Quant à l’indice des noms, il est incomplet (par ex Roger Bacon n’y figure pas).

Résultat : le lecteur a du mal à dégager l’essence. L’ensemble reste aussi fragmentaire et sans relief qu’un dictionnaire de philo ; fait figure de digest agrémenté d’anecdotes.

Ce que j’ai apprécié : les paradoxes et les sophismes tout à la fin du bouquin ; l’épisodique sens de l’humour ; les associations d’idées étonnantes, comme : « Marx excepté, aucun philosophe n’eut sur l’histoire institutionnelle une influence si profonde que Thomas d’Aquin ». Alors, Monsieur Godin, l’antimanuel de philo c’est pour bientôt ?