A qui la faute ? Réponse à Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer
de Sophie Tolstoï

critiqué par Dudule, le 8 septembre 2010
(Orléans - - ans)


La note:  étoiles
Un bijou
C’est suite aux attaques de Lev Nikolaïevitch Tolstoï sur le mariage, que sa femme, Sophie répond avec un roman, et pour la première fois en France ce roman « A qui la faute ? » est édité, suivi par « La sonate à Kreutzer » de Léon Tolstoï
Dans la première partie du roman « A qui la faute ? », l’héroïne, Anna, a épousé un ami de sa famille, prince et âgé de vingt ans de plus. Ils vont habiter dans le domaine du prince. Au début elle prend part à la vie paysanne jusqu’à ce qu’elle rencontre l’une d’elles Arina qui était la chérie du prince. De ce jour, elle se réfugie dans la maison, une première grossesse, et les premières paroles douloureuses de son mari.
Dans le seconde partie, dix ans ont passé, Anna continue de s’occuper de sa famille grandissante, le prince de son domaine, de la chasse et d’écriture, il ne s’intéresse guère à sa femme et à ses enfants, Anna fait tout pour reconquérir son mari, mais il devient de plus en plus jaloux, une jalousie folle, voire meurtrière… Anna ne rêvait pas de cet amour, elle rêvait d’un amour plus spirituel, plus mystique.
Comme Sophie Tolstoï le dit si bien « je voulais montrer la différence entre l’amour d’un homme et celui d’une femme. L’homme met au premier plan l’amour physique, la femme idéalise et poétise l’amour, il y a d’abord la tendresse, l’éveil sexuel ne vient qu’après ».
Dans « La sonate à kreutzer », réquisitoire contre le mariage, comme le dit l’auteur c’est un piège « une prostitution légalisée ».
L’histoire est celle de Pozdnychezv qui a épousé la jeune Lise, mais qui souffre en découvrant que leur union n’est que charnelle. Il raconte son drame conjugal pendant un trajet en train, après l’idylle arrivent la jalousie, les disputes, les réconciliations. C’est un être misogyne, d’une jalousie extrême.
Tolstoï a écrit ce roman pendant qu’il traverse une crise morale et mystique, il prône la chasteté.
On comprend après cette lecture pourquoi Sophie Tolstoï à écrit son roman, ne pouvant que répliquer et avec une très belle plume.
Deux très bons romans