Alice Kahn
de Pauline Klein

critiqué par Math_h, le 8 septembre 2010
(Cahors - 37 ans)


La note:  étoiles
D'une originalité savoureuse.
701 livres pour cette rentrée littéraire 2010, voilà le premier que j'ai choisi et j'en suis enchanté.

"Qu'est ce qu'on y peut." Voilà la seule phrase en quatrième de couverture, de quoi ravir tous ceux qui n'aiment pas qu'on leur en dise trop sur un livre. J'espère pour cette jeune auteure que ça ne rebutera pas trop les autres car, je crains que le parti pris soit risqué. Cela dit, ça a quand même son charme et puis le livre est à la portée de toutes les bourses, alors j'ai envie de dire osez !

C'est un premier roman et au lieu d'être maladroit, égocentrique et tâchant vainement de copier le style d'un auteur culte ; je l'ai trouvé intelligent, plein de charme et malin. On navigue avec beaucoup de douceur et d'énergie autour du monde de l'art contemporain.

Une histoire très originale qui permet une narration qui l'est tout autant. Les personnages s'emboîtent, s'étoffent et prennent de l'épaisseur. Un jeu de marionnettes rondement mené, modelé par une écriture d'une fraicheur exquise.

Ce roman court est pour moi un ravissement d'intelligence et d'originalité.

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus voilà le pitch : La narratrice est une jeune fille transparente. Elle profite d'un quiproquo pour enfiler le costume d'une autre, ou plutôt un costume d'Elle en mieux. Elle sera donc Anna, la fille avec laquelle William avait Rendez-vous.

Je n'en dirai pas plus de peur d'en dire trop.