La malédiction des Médicis, tome 1
de Patrick Pesnot

critiqué par Jules, le 24 août 2010
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
La grandeur la beauté et la politique
Cette histoire commence en 1456 pour se terminer en 1492, date de la mort de Lorenzo Medici. A travers l’enfant puis l’homme, nous suivrons l’histoire de Florence et de quasiment toute l’Italie.

Pourquoi le Prince sans couronne ? Tout simplement parce qu’il aura dirigé la politique de cette ville pendant toute sa vie d’adulte mais sans avoir osé en supprimer son apparence d’être toujours une République. Il négociera et sera toujours traité comme un Prince par des Papes, des Ducs et même des Rois, comme Louis XI par exemple.

Bien sûr nous sommes ici dans un roman historique et non un livre d’Histoire. Qu’est ce qui est vrai ? Qu’est ce qui relève davantage du roman ? Il est assez facile de faire la différence.

Lorenzo de Medici c’est la renaissance dans toute sa splendeur et ses richesses. Il fréquentera des architectes, des sculpteurs, des peintres comme Botticelli, Vinci, Fra Angelico et bien d’autres.

Toute sa puissance va lui venir de son statut de très riche banquier, sa fortune ayant été crée par son grand-père Cosimo Medici. Celui-ci ne manquera jamais de lui rappeler que sans celle-ci il ne serait plus rien. C’est elle aussi qui permet à la famille de se faire d’importantes alliances et de consolider ainsi la puissance de la Toscane. Bien sûr il était un dictateur, mais sans vouloir l’afficher.

Le territoire italien se composait alors de cinq grandes puissances : la Toscane, Milan, Venise, le Vatican et Naples. Chacune de celles-ci ne pensait qu’à augmenter son importance et cela par tous les moyens dont : les mariages, l’assassinat, l’argent et les alliances. Celles-ci sont cependant toujours douteuses car les intérêts évoluent.

A cette époque le Pape était davantage préoccupé des affaires terrestres que de celles du ciel. La plupart du temps ils ont un paquet d’enfants, ou proches, à caser par tous les moyens. Quasiment tous les cardinaux en ont et il en va de même du clergé dans son ensemble. On devient même cardinal à treize ans !

Lorenzo va devoir naviguer dans ce contexte. Les guerres entre ces puissances sont nombreuses et se font par des Condottierri dont la fidélité restera toujours fragile.

Après Lorenzo la famille Medici va perdre de sa gloire pour la perdre tout à fait après Catherine de Medicis puis Marie de Medicis.

J’ai bien aimé ce livre. Il est agréable et passionnant à lire. D’autre part il m’a permis, une fois de plus, d’avoir le sentiment de vivre dans la région à laquelle je suis le plus attaché.