Pour un nouveau roman
de Alain Robbe-Grillet

critiqué par Kinbote, le 16 février 2002
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
La forme romanesque en question
« Je ne suis pas un théoricien du roman » affirme d'emblée Robbe-Grillet qui a conçu ces articles initialement parus dans l'Express pour répondre aux critiques négatives ayant porté sur ses premiers ouvrages et clarifier son travail.
L'auteur inaugure avec cet essai l’acte de réflexion mené par un écrivain sur son œuvre et relève le défi d'une forme romanesque toujours en mouvement. Dans le texte intitulé « Sur quelques notions périmées »,
il attaque la conception convenue du personnage, de l’histoire (« Raconter est devenu impossible »), la littérature qui sert de moyen à autre chose, même à de nobles causes.
« Nature humanisme, tragédie » stigmatise le besoin pour l’homme
d'attribuer des significations au monde et par là même de le rendre tragique ; il analyse des formes de cette compulsion proprement humaine à travers deux oeuvres-clés de la littérature : L’Etranger et la Nausée. Pour éviter ces pièges de l'humanisme tragique, il propose la description telle qu’il l'entend : « Se borner à la description, c’est évidemment récuser tous les autres modes d'approche de l’objet : la sympathie comme irréaliste, la tragédie comme aliénante, la compréhension comme relevant du seul domaine de la science. »

Robbe-Grillet fait des analyses sensibles de l'œuvre de Raymond Roussel et de Jo‘ Bousquet, de la « conscience de Zeno » de Svevo ou du théâtre de Beckett qui affirme comme jamais jusque là la présence sur la scène : « montrer en quoi consiste le fait d’être là ».
Il détruit quelques lieux communs déjà en usage à l’époque de la parution du livre (1963), qui ont toutefois subsisté, et précise que le Nouveau Roman n'est pas une théorie mais une recherche qui ne vise qu'à une subjectivité totale (bien plus que les romans balzaciens).
Il conclut que le Nouveau Roman n'est pas une mode, prônant un type de roman particulier, mais plutôt un point de vue permanent sur le roman, destiné à le faire se remettre en cause sans cesse, une nécessité pour sa survie.

Un livre capital pour la compréhension du roman moderne.
le stalinisme littéraire 1 étoiles

nul !
une furmisterie de premiere qui a tué le roman français !
ca sent le vieux, le ringard !
c'est aussi con que la musique serielle. aussi vite disparu qu'elle est apparue, mais quelle dictature du gout !

Prince jean - PARIS - 50 ans - 15 mars 2008