Les Encriers de porcelaine de Jean-Paul Malaval

Les Encriers de porcelaine de Jean-Paul Malaval

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Rock30, le 15 août 2010 (Nimes, Inscrit le 6 juillet 2008, 60 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 953ème position).
Visites : 3 908 

Bien mais ...

Résumé :

A l'automne 1935, Augusta, fraîchement promue de l'école normale, découvre sa toute première classe dans un village d'une vallée paisible. Elle y est accueillie par Henri Jacquet, instituteur vieillissant qui partage l'opinion générale que les enfants ne sont que des paysans arriérés incapables de sortir de leur condition. Elle-même fille d'ouvriers, elle estime que l'école doit réparer les injustices de la société. Seule contre tous, Augusta veut prouver qu'ils ont tort et permettre à tous ses élèves d'obtenir le certif . Ce joli brin de fille qui ne s'en laisse pas démontrer attire les hommes du village, sous le regard courroucé des bien pensants . L'abbé et le maire, qui ne cache pas ses opinions fascistes, s'opposent à elle. Les obstacles se multiplient devant la jeune femme à laquelle aucun échec ne sera pardonné...

Avis


L'aspect politique prend le pas sur l'histoire. Le front populaire et la montée du fascisme y sont ici trop traités. Le résumé qui m'a poussé à acheter ce livre parle lui d'une institutrice débutante en butte aux autorités, et face au défi de faire obtenir à tous ses élève le certificat, le tout à une époque difficile (avant la 2° guerre mondiale). Certes le livre remplit à moitié le contrat, mais encore une fois si le résumé était plus représentatif, l'achat se ferait en bonne connaissance de cause. Bon livre tout de même.

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Souvenirs de l'école d'autrefois

7 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 74 ans) - 17 janvier 2018

Augusta, jeune institutrice, a bien du mérite. Elle est une femme, débute dans le métier, s'oppose aux méthodes de son collègue en place depuis longtemps, s'oppose au courant politique voulant faire barrage au Front Populaire. Cela fait bien des obstacles ! Tous les prétextes seront bons pour la faire tomber.
C'est sans compter sur sa ténacité, sa foi dans sa vocation de tirer des gamins d'une ignorance dans laquelle on voudrait les maintenir.
L'écriture est élégante, avec des longueurs parfois. Les plus anciens reverront les cours d'école où l'on mettait à la rentrée d'automne des marrons dans nos blouses d'écolier.

un rappel utile et romancé

9 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 23 août 2011

« Les encriers de porcelaine »
roman de Jean-Paul Malaval

Une hussarde noire de la République

Quand Augusta Maupin arrive dans ce petit village de Corrèze, tous les habitants l'ont observée avec intérêt et curiosité. Comment cette belle jeune fille va t-elle pouvoir s'en tirer ?
La commune de Chèvreroche possède une école publique composée de deux classes, l'une tenue par un vieil instituteur et l'autre , vacante, son titulaire ayant été « remercié » par l'inspecteur à la suite d'une plainte déposée par le Maire, un croix de feu notoire et militant.
A la veille de l'entrée scolaire 1935-1936, tout le pays est en effervescence : la gauche qui multiplie les initiatives sur Brive et de l'autre les réactionnaires comme le premier magistrat de la Commune qui tiennent de nombreux leviers.
Ce dernier considère que l'instruction gâte l'âme et que l'agriculture a besoin de bras- très obéissants par ailleurs- et peu de cervelles, il le dit à la jeune enseignante à qui il commence d'annoncer la couleur ; c'est lui le maître !
Lectrice de l’École Émancipée, adepte des méthodes modernes, Augusta est bien décidée de mener à bien sa mission éducative et à résister à toutes les pressions.
Le Maire met les points sur les i sans ménagement : « Freinez vos ardeurs ou je me verrai contraint d'écrire à mon ami Malecroix, votre inspecteur d'académie. Et ce cher homme vous relèvera dans l'heure ! »
La messe est dite et en parlant de messe, le curé du village est là aussi pour veiller au grain et récupérer quelques âmes pour qu'elles rejoignent l'école privée de la ville.
C'est le pot de terre contre le pot de fer...
Augusta possède de l'énergie à en revendre et demande qu'on la juge sur pièce, en fonction du travail effectué auprès de ces fils de paysans qui ont droit à la culture et à l'instruction, quant à ses idées politiques, ce sont les siennes et elle est libre d'en avoir et de les exprimer en dehors de sa classe.
Ce combat mené par cette « hussarde noire de la République » est difficile dans ces campagnes de France où beaucoup de potentats locaux veillent au grain et ne souhaitent pas du tout que les enfants deviennent de vrais citoyens qui puissent décider demain de leur destin et de celui de leur cité.
L'histoire est passionnante et pour agrémenter le tout, l'auteur se livre à une petite étude sociologique utile qui sort le lecteur des « images d'Epinal »....
Tous les instituteurs ne sont pas vaillants, certains sont comme ce vieil instit, couard et courtisant devant et ronchon et revendicatif par derrière....quant aux paysans, l'obscurantisme de beaucoup peut s'avérer n'être qu'un vernis un peu épais .
Ce livre rappelle à tous les enseignants de ce pays que si aujourd'hui, l'indépendance pédagogique existe- dans le respect du programme national des programmes- elle a été conquise par tous ces hussards de la connaissance qui ont su braver et combattre la réaction pour apporter l'instruction et l'éducation dans les villages les plus reculés de notre pays.

Jean-François Chalot

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