Un escarpin de soie bleue
de Christine Muller

critiqué par Klodovik, le 5 août 2010
( - 35 ans)


La note:  étoiles
Un très bon polar saupoudré d'éléments autobiographiques!
Nadia est membre des Amis du Mercredi, un groupe de détectives amateurs strasbourgeois supervisé par le commissaire Bach, qui va émigrer à Rosenberg. Sur le chemin du dernier rendez-vous du club à Strasbourg, elle découvre un escarpin bleu ciel jeté dans un recoin sombre du passage Vauban. Intriguée, elle met la chaussure dans son sac et reprend sa route. Arrivée à l'Hôtel du département, elle voit tous ses amis assis à une table ainsi qu'un nouveau membre, une certaine Marjorie. Mais le courant passe mal entre la nouvelle venue et les anciens du club, surtout Renée, pigiste et écrivain. Peu après, le groupe apprend la disparition d'une jeune femme, une amie de Marjorie. Cette drôle de chaussure trouvée par Nadia a-t-elle un lien avec cette mystérieuse affaire? Appartient-elle à la victime? Marjorie a-t-elle quelque chose à voir avec cette histoire?

Christine Muller nous propose ici un roman bien écrit et prenant, agrémenté d'une véritable dimension autobiographique. Le personnage de Renée peut être considéré comme une parodie de l'auteure elle-même, et un chapitre du livre est consacré à un débat littéraire très intéressant dans lequel Christine Muller nous donne ce qui semble être sa propre vision de l'écriture. La plupart des personnages sont tirés de personnes réelles, notamment Michel, Nadia ou encore Thor qui sont des amis de l'écrivain. Je perçois également ce livre comme une raillerie à propos des gens prêts à souffrir pour avoir une ligne parfaite. Un très bon livre, avec des situations crédibles et des scènes qui auraient pu exister.