Chronique d'une saison des pluies
de Kafū Nagai

critiqué par Elya, le 22 juillet 2010
(Savoie - 34 ans)


La note: étoiles
Chronique assez redondante
Chronique, c'est le terme qu'il faudra à tout prix avoir en tête à l'aube de la lecture de ce livre. Même si cette "saison des pluies" est décrite par quelqu'un de bien différent d'un journaliste (Kafû Nagaï est un écrivain japonais renommé du 20 ème siècle), je n'ai pas parcouru ce livre comme un roman.

Certes, l'écriture est fluide et tout à fait convaincante pour s'inscrire dans la littérature japonaise (quoi que sans excentricités), mais on est plus dans l'étalage des faits et gestes et du passé de Kimie, jeune serveuse, dont la profession n'a de différence avec celle de geisha presque seulement le nom, et de son entourage (autres serveuses du même quartier, geishas, hommes cultivés et que l'on ressent considérés comme supérieurs) que dans une fiction intrigante aux péripéties savoureuses.

Une description donc sans artifices de cette partie de la société japonaise début 20ème siècle. Si l'on ne s'attend à rien de plus, cela suffira peut-être. Pour ma part, j'aurais aimé un peu plus de surprises, sous n'importe quelle forme.
Le monde des geishas 8 étoiles

J'ai bien aimé ce portrait tout en finesse d'une prostituée dans le Tokyo du siècle passé, dans lequel l'auteur s'attache à faire vivre une jeune femme séduisante qui a quitté sa famille pour vivre de manière indépendante. Cette jeune femme indépendante travaille comme prostituée dans un bar réputé de Tokyo. Elle est un peu inconstante, s'enflamme très vite chaque fois qu'un nouvel amant se présente mais refuse à chaque fois de penser plus loin que l'instant présent ou de s'engager dans une quelconque relation autre que charnelle. Entre ses nombreux rendez-vous qu'elle doit gérer pour garder tous les clients contents et son travail la nuit, elle récupère un peu de sommeil dans son petit meublé ou se promène dans les rues de Tokyo.

Ce livre est comme une jolie estampe, qui décrit une jeune femme ensorceleuse et un Japon d'une autre époque. A lire pour le dépaysement et le charme un peu désuet de cet auteur classique de la littérature Japonaise.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 1 mai 2014