Qui rira le dernier
de Christine Muller

critiqué par Klodovik, le 4 juillet 2010
( - 35 ans)


La note:  étoiles
Un très bon recueil!
Née à Strasbourg en 1963, Christine Muller est écrivain, critique littéraire et lectrice de maison d'édition. Dès l'âge de quatorze ans, elle écrit des nouvelles mettant en scène sa famille ou ses camarades de classe, et lit les grands noms de la littérature française et anglo-saxonne. Après des études de philosophie, elle passe dix ans à l'étranger puis dix autres années en entreprise, et publie entre 1998 et 2000 des nouvelles primées dans des revues.

Son premier roman, "Le compromis", paraît en 2001 aux éditions Oberlin, et elle devient correspondante de presse pour plusieurs journaux cette même année. Son roman historique "Juillet écarlate" est publié en feuilleton dans les Affiches-Moniteur d'Alsace Lorraine en 2005. Outre le polar humoristique "On achève bien les cigognes", son recueil de nouvelles "Qui rira le dernier" paraît en 2007. Ses deux oeuvres les plus récentes, "Femmes d'Alsace" et "Un escarpin de soie bleue", sont publiées en 2009. Christine Muller a également traduit de l'allemand deux livres de l'auteure autrichienne Gerda Mucker-Frimmel.

"Qui rira le dernier" contient cinq nouvelles dans lesquelles est raillé le comportement de personnages comme Biquette l'infidèle, Claude l'insensible ou encore Jacques le naïf. L'humour est bien présent, notamment dans « Salade troyenne » et la première nouvelle, « Qui rira le dernier », tirée d'un fait divers authentique et construite sur le plan de la Chèvre de Monsieur Seguin.

Dans ce recueil, Christine Muller nous montre bien le ridicule que peut avoir l'amour. La lecture de "Qui rira le dernier" est captivante, tant les situations sont variées et intéressantes, et la plume de l'auteure alerte. L'étendue et la diversité du vocabulaire employé par Christine Muller méritent d'être soulignées. On sent bien que chaque mot ou expression a été choisi avec minutie et que tout a été réglé au millimètre. "Qui rira le dernier" se présente donc comme un très bon livre, court mais dense, où il n'est en aucun cas question d'amours romantiques. Entre vengeance congelée et farce macabre.