Royaumes
de Thomas Gunzig

critiqué par Ddh, le 5 juin 2010
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une vision nouvelle des émigrés, des paumés, des Belges
Royaumes au pluriel. Il s’agit du royaume de Belgique mais au pluriel car au travers de trois optiques différentes : le regard d’un émigré, celui d’un jeune paumé et une réflexion sur la dégénérescence de la Belgique.
L’œuvre de Thomas Gunzig, licencié en sciences politiques, est marquée par ses réflexions sur la vie des gens qui nous entourent.
La première nouvelle met en scène un émigré congolais dans son périple qui le mène à Bruxelles avec toutes les désillusions de son rêve de paradis belge. La seconde, en deux parties, nous fait rencontrer un « petit prince », jeune paumé, qui se laisse aller à la drogue, voire à la prostitution avec la chute. La troisième est une fiction de la Belgique qui va à vau-l’eau, prémonitoire en 2003.
Le style alerte et vif accroche agréablement le lecteur. Thomas Gunzig manipule la langue avec beaucoup d’habileté et les images frappent. L’écriture est fluide et fait penser à un écrit parlé.