Un très grand amour
de Franz-Olivier Giesbert

critiqué par CC.RIDER, le 12 mai 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Des détails scabreux
Antoine, déjà deux fois marié et deux fois divorcé, père soixantenaire de cinq enfants, rencontre Isabella, une jeune et belle italienne qui pourrait être sa fille et en tombe éperdument amoureux. Il l'épouse. Ils sont heureux et ont deux enfants, mais l'histoire ne s'achève pas sur cette note classique du conte pour enfants. Quand la médecine lui détecte un cancer de la prostate et qu'il se fait soigner par introduction de tiges irradiées, sa femme le rejette et son monde s'écroule. Surmontera-t-il l'épreuve ? Retrouvera-t-il une nouvelle compagne ?
Giesbert présente ce livre comme un roman où « tout est imaginaire sauf l'amour, le cancer et lui-même ». Autant dire que le début nage dans un sentimental assez nombriliste et digne des histoires de la collection Harlequin : le barbon amoureux d'une jeunette est un classique du genre dans le rayon ridicule. Mais le ridicule ne tue pas un personnage médiatique de l'envergure de l'auteur car n'en doutons pas, tout comme Flaubert était Madame Bovary, autant Giesbert est Antoine. Malheureusement, ce témoignage en devient indécent pour ne pas dire pitoyable quand on passe aux descriptions sordides d'une maladie qui ne mérite pas d'être étalée aussi impudiquement au grand jour jusque dans ses détails les plus scabreux. Bien écrit, mais sans autre intérêt que celui du voyeurisme malsain.