La proie des ombres
de John Connolly

critiqué par Ayor, le 3 mai 2010
( - 51 ans)

La note: étoiles

Un sujet difficile

Meilleur que le précédent ("L'ange noir"), sans toutefois être pleinement réussi, ce thriller au démarrage rapide et clair nous entraîne dans les tréfonds de la perversité humaine. John Connolly traite d'un sujet particulièrement délicat au travers duquel, malheureusement, son roman ne tient pas toutes ses promesses en s'essoufflant dans son dernier tiers où tout se complique (comme d'habitude), et où des personnages invraisemblables croisent la route du célèbre détective Charlie Parker. A ce sujet, évoquer dans chacun de ses romans ce type de personnage devient à la longue ennuyeux et prévisible, même si l'on a bien saisi que cela faisait partie intégrante de la vie de son héros. L'envie de l'auteur de traiter ce "monde alvéolé" ainsi que des personnages qui l'habitent est tout à fait perceptible, mais à trop vouloir en faire, il nous y perd.

Une jeune femme prénommée Rebecca Clay se plaint d'être harcelée par un inquiétant personnage. Pour s'en débarrasser, elle se procure les services de Charlie Parker dont la réputation n'est plus à faire. Ce qui au début passait pour une affaire relativement simple, finit par se compliquer et amène le réputé détective sur les traces d'hommes plus ignobles les uns que les autres.

Charlie Parker et les prédateurs pédophiles...
Le thriller est bien construit et la fin apporte les réponses aux questions que se posent les lecteurs au cours du roman. Les "bons" supposés ont aussi des côtés bien sombres. Mais l'insistance de l'auteur à vouloir expliquer dans le détail les mécanismes qui conduisent les violeurs d'enfants à passer à l'acte et à recommencer est parfois lassante. On doit pouvoir trouver tout cela dans les sites internet spécialisés...quand on est passionné, ce qui n'est pas mon cas. J'ai pourtant pris du plaisir à suivre jusqu'au bout cette enquête à rebondissements Tanneguy - Paris - 84 ans - 4 mai 2013

Le coeur des hommes
Il est toujours préférable, je trouve, de lire un auteur dans l’ordre chronologique des parutions. Avec « la proie des ombres » John Connolly nous montre une grande évolution dans son écriture et dans la construction de son personnage et héros. Cette fois même s’il est toujours présent, le fantastique pur est plus « coulé » dans le récit. Pas non plus de grand sérial killer à combattre mais la noirceur présente au fond des hommes. Si le récit se termine sur une fin moins « épique » que lors des autres romans elle laisse un goût amer en bouche et le sentiment que cette bataille gagnée n’est qu’un grain de poussière dans cette lutte. Charlie Parker n’en a pas tout à fait terminé avec ses propres démons et même si sa vie semble se reconstruire les fondations semblent être fragile. Un livre agréable par sa lecture mais gluant de noirceur dans son sujet, à lire de toute façon, John Connolly est un grand écrivain de thrillers, pourquoi bouder son plaisir… Spirit - Ploudaniel/BRETAGNE - 63 ans - 4 mars 2012

Connolly, toujours aussi fort
Le début du livre m'a fait penser à du grand S. KING, avec son personnage énigmatique, Merrick. Charlie Parker une nouvelle fois aux commandes de cette enquête, avec toujours ses complices pour le seconde. Histoire d’enlèvement, pédopsychiatre et pédophilie, autour d'un endroit baptisé Galaad, endroit bizarre où vécut une ancienne secte.... L'histoire, malgré un sujet dur est sympa à lire. Je conseille sa lecture à toute personne qui aime les thrillers. Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 49 ans - 15 mai 2011