Apothéose
de Ferdinando Camon

critiqué par Aliénor, le 21 avril 2010
( - 56 ans)


La note:  étoiles
La mère
Ce petit livre est entièrement consacré à la mère de l’auteur, dont les obsèques ont lieu en ouverture. Son fils est revenu auprès des siens pour l’enterrement et va passer les jours suivants avec son père et son frère.
Tous vont tenter à leur manière de faire vivre le souvenir de la défunte. Les enfants en ressuscitant des photos d’elle oubliées, voire inconnues. Le mari en entreprenant la construction d’un autel qui lui sera consacré (le titre original du roman, beaucoup plus explicite, est d’ailleurs «Un altare per la madre »).
Mais pour ce faire, il a besoin de cuivre. Alors tous les habitants du village, même les plus pauvres, vont faire don de leurs chaudrons afin que le père de l’auteur puisse mener à bien son projet. Dans un bel élan de solidarité du monde paysan, dont il est question ici de faire l’éloge autant que de la mère.

Pour être honnête, j’ai trouvé ce livre assez étrange et n’ai pas accroché. Le style est si sobre qu’il m’a paru neutre, et je ne m’attendais pas à un tel décalage par rapport à un sujet à ce point personnel. J’imagine que cela est volontaire et vise à coller au mieux à l’image rude et brute du père et de ce milieu, mais je trouve qu’un peu plus de sensibilité n’aurait pas nui à l’ensemble.
Cette sobriété ne s’efface que dans la très jolie conclusion du livre, lorsque Ferdinando Camon déclare que ce petit livre est son autel à lui, sa manière de rendre hommage…avec des mots.