Le funambule de Dieu
de Fernando Arrabal

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 21 avril 2010
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Sacré et perversion
Arrabal est un personnage fascinant. Un illustre membre du mouvement surréaliste, il est poète, romancier, dramaturge et cinéaste. Son cinéma cacophonique et brutal est une expérience unique.

Dans ce conte érotique, on ne retrouve pas toute sa folie. Bien sur, il y’a des scènes scatologiques et vaguement explicites, quelques-unes dérangeantes, mais le livre reste assez sage. La narration est donnée à un homme âgé, cloué à son lit par la paralysie. À travers ses yeux, il relate les visites de ceux qui s’occupent de son corps ; deux soeurs adolescentes (Sophie et Virginie) et deux homosexuels (Lucifer et Abel).

Le patient est un croyant ferme et nous fait part sans gêne de son homophobie et sa vision souvent tordue des choses. Cela est plutôt répétitif. Arrabal tente de nous amener au-delà des tabous vers un univers pseudo mystico-spirituel. Il manque la dérision, la subtilité et beaucoup de vraisemblance afin d’échapper au premier degré.