La ville insoumise
de Jon Fasman

critiqué par Aliénor, le 21 mars 2010
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Poussif
Jim Vilatzer vit dans la banlieue de Chicago, où il travaille dans le restaurant de ses parents. Après une rupture amoureuse, il traverse une période de doute et de remise en question. Qu’a-t-il en effet fait de sa vie, lui qui a trente-quatre ans se retrouve seul et ne subsiste que grâce à l’aide de son père qui l’emploie ? Plus grave encore, il vient d’être menacé par deux frères bookmakers, a qui il doit 24 000 dollars et qui ne lui laissent plus qu’une semaine pour s’acquitter de sa dette.

Alors quand son ami d’enfance, devenu avocat et à qui il demande de l’aide, lui parle de le pistonner pour un poste à Moscou, Jim n’hésite pas une seconde. D’autant que le travail proposé par une fondation pour la mémoire du pays semble intéressant : il devra interviewer des survivants du goulag. Il voit là l’occasion de pourvoir disparaître rapidement et de se renflouer, avant de rentrer aux Etats-Unis la tête haute et de rembourser ses créanciers. De plus il pourra ainsi faire immersion dans un pays et une culture qu’il connaît peu, même s’il est celui de ses grands-parents.

Mais une fois là-bas, les choses ne vont pas s’avérer aussi simples que prévues. Et elles seront surtout beaucoup plus dangereuses, car notre anti-héros américain va se retrouver bien malgré lui au cœur d’un complot visant des scientifiques russes.

Voilà pour l’intrigue, qui malheureusement n’est pas à la hauteur de ses promesses. Le livre peine à démarrer et à trouver son rythme, et pour tout dire ne le trouve jamais vraiment. Il est présenté comme un « thriller mené tambour battant » par la quatrième de couverture, ce que personnellement j’ai trouvé mensonger. Cette lecture n’a pas été déplaisante, mais je m’y suis ennuyée et ai eu du mal à l’achever. Car ce n’est pas du tout ce que j’en attendais. Cette histoire est confuse, peu crédible, et j’ai eu le sentiment qu’elle n’était qu’un prétexte pour l’auteur, qui voulait avant tout rendre hommage à ses grands-parents russes, tout comme ceux de son héros. On découvre d’ailleurs, en lisant les remerciements, que Jon Fasman a intégré beaucoup d’éléments personnels dans sa fiction. Ce qui ne fait que renforcer mon sentiment qu’il s’est trompé d’histoire.