Chroniques iconoclastes
de Roger Warin

critiqué par Bolcho, le 14 février 2002
(Bruxelles - 75 ans)


La note:  étoiles
« La peine de mort vaut-elle le cou d'être coupé ? »
Roger Warin est un revisiteur d'Histoire qui, si vous avez suivi mes conseils, vous a déjà réconcilié avec l’Histoire sainte (voir la « Bible de rechange à l'usage des malotrus » que je vous supplie à nouveau de lire). Au gré des hasards et des dates, il nous parle ici de personnages historiques divers (Beethoven, Parmentier, Jeanne d’Arc, Pie XII, et tant d’autres), mais à sa manière à lui qui hésite sans cesse sur les rives du mauvais goût. Inutile de dire qu'il devient totalement génial lorsqu'il quitte la rive et plonge allègrement. Roger Warin est ici comme le calembour ou la contrepèterie : il n’est totalement bon que lorsqu’il est mauvais. Je vous en mets une louche pour y goûter ? Il vient en énergique soutient à Le Pen : « Il est vrai que les chambres à gaz n’ont jamais existé. Je veux dire : en tant que chambres. Que je sache, on n'y a jamais vu le moindre lit. Et pour cause : c'était juste des salles de douche. Mais & peut-être n’est-là qu’un point de détail ? -
dans ces douches-là, l'eau non plus n’a jamais existé ». Il nous parle de la peine de mort sans excès de sérieux, avec par exemple ce scoop : « On doit en réalité l'invention de la guillotine au beau-frère du Dr Guillotin, le Dr Grossepin ». Et lorsqu’il nous parle de Casanova, c'est pour nous apprendre qu’il n'a d'abord fréquenté que les hommes, puis « il découvre bien vite que la femme aussi peut être sodomisée. Voire plus si affinités. Car chez elle, il n'y a pas loin de la croupe aux lèvres ».
Je sais, j'ai mauvais goût. Et je souhaite bien du plaisir à ceux qui ont le même défaut.