Le château des Pyrénées
de Jostein Gaarder

critiqué par Aliénor, le 10 mars 2010
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Hasard ou destin ?
Steinn et Solrunn se sont aimés il ya trente ans. Puis séparés à la suite d’un événement dramatique et énigmatique qui les a bouleversés au point de rendre impossible la continuation de la vie commune. Par le plus grand des hasards, les voilà qui se retrouvent sur les lieux qui ont été le théâtre de leur amour…et de cet étrange événement. Mais est-ce vraiment le hasard, ou le destin ?

Ce roman nous replonge dans les thèmes qui avaient fait le succès du « Monde de Sophie », à savoir les grandes interrogations philosophiques et scientifiques sur les origines du monde et de l’homme.
Au travers de leur correspondance électronique – le roman est en effet un long échange de mails entre les deux héros – deux visions opposées s’affrontent. Steinn le scientifique athée, et Solrunn la mystique, ne parviennent à se mettre d’accord sur rien, même après tant d’années écoulées. Leur seul point commun évident, c’est qu’ils s’aiment toujours, même si chacun a construit sa vie sans l’autre.

Bien qu’attirée par les thèmes philosophiques, et alors que je me souviens avoir dévoré « le Monde de Sophie » il y a quinze ans, je me suis un peu ennuyée ici. Ce n’est qu’à la fin du roman qu’est développée la journée qui a scellé leur rupture trente ans plus tôt, ce que j’ai trouvé trop long. Et jusque dans ces faits, la foi de l’une se heurte au cartésianisme de l’autre et les points de vue ne sont pas conciliables.
Enfin, le lecteur pressent assez vite le dénouement de cette histoire, qui n’est donc pas une surprise.
itou 4 étoiles

J'ai eu les mêmes sensations qu'Aliénor quant à la longueur de certains passages. l'idée de véhiculer l'histoire au moyen d'un échange soutenu de messages électroniques est quelque peu surprenante au début mais au bout de quelques pages je suis bien rentré dans le "jeu".
Le sujet m'inspirait beaucoup mais j'ai trouvé qu'il était étouffé dans de grandes envolées difficilement abordables et un peu déplacées dans le contexte.

Monocle - tournai - 64 ans - 9 février 2013