Dick Hérisson, tome 8 : La maison du pendu
de Didier Savard

critiqué par Jean Loup, le 10 février 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Policier en manque d'inspiration
Dich Herisson est un détective, entre Sherlock Holmes et Harry Dickson (l'enquêteur américain imaginé par Jean Ray). Fumeur de pipe, tiré à quatre épingles, calme mais carré, Herisson est le genre de type auquel on fait appel quand il y a un mystère à résoudre.
Au dessin et au scénario, Savard livre ici le huitième volume des aventures de son héros fétiche. J'avoue humblement ne pas avoir lu toute la série (je me souviens tout de même des "Voleurs d'oreilles" et du "Vampire de la coste"), et ne jamais avoir hurlé au génie après lecture d'un des tomes. Néanmoins, "La maison du pendu" est la plus décevante des aventures que j'ai eu l'occasion de suivre. L'intrigue en deux mots : un homme tente de jeter Herisson du haut d'un pont, mais le détective fait plonger l'inconnu à sa place. Après avoir repêché son agresseur, il l'identifie comme le fils d'un acteur qui s'était suicidé plusieurs années auparavant. Le fils avait été emprisonné à cause d'Herisson, et il refait surface en affirmant que son père a été victime d'un meurtre. Herisson accepte de mener son enquête sur les lieux, à Arles, d'autant qu'il est également sollicité pour retrouver une jeune fille disparue au même endroit. L'enquête va évidemment se révéler complexe... Le problème de cette intrigue, c'est qu'on ne rentre jamais véritablement dedans. Les scènes s'enchaînent sans saveur, le mystère qui se révèle peu à peu paraît bien improbable. Quant à la pirouette finale, je l'ai trouvée fort malvenue, comme si Savard se défaisait par un subterfuge vu et revu d'une histoire à laquelle il ne croit plus lui-même.
Un couac dans une série jusqu'alors sans prétention mais sympathique.