La vingt-septième ville de Jonathan Franzen

La vingt-septième ville de Jonathan Franzen
( The twenty-seventh city)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Falgo, le 25 février 2010 (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 84 ans)
La note : 1 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 664ème position).
Visites : 4 352 

Sans grand intérêt

Il s'agit du premier livre publié de J. Franzen, arrivé par hasard entre mes mains dont il est tombé au bout de 150 pages. Le récit est lourd, truffé de passages censés décrire la vie américaine et bourrés de clichés éculés, fondés sur une situation plus ou moins crédible. Cela n'apprend rien sur l'Amérique, sauf à croire que dans ce pays tout est possible dans n'importe quelles conditions. Publié en 1988, ce livre ne comporte pas d'élément susceptible de comprendre ce qui s'est passé par la suite.
Je ne sais si l'auteur a fait des progrès qui justifieraient les bonnes critiques vues sur ce site de ses livres ultérieurs. Ici je n'en vois pas les prémisses.

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Il y a quelque chose de pourri au royaume de Saint-Louis

8 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 63 ans) - 24 juillet 2012

Voilà bien un bouquin inclassable. Et ce pourrait bien être la marque de fabrique de l'auteur : Jonathan Franzen.
La vingt-septième ville, c'est Saint-Louis, Missouri, au confluent du Missouri et du Mississipi.
Elle fut au début du siècle (le XX°) l'une des plus grandes villes des États-Unis puis connut un déclin inexorable.
Dans les années 70-80 tout part à vau-l'eau et la corruption est généralisée dans les arcanes du pouvoir municipal.
Survient une drôle de petite bonne femme, Jammu, qui prend la tête de la police locale : ex-trotskyste tendance marxiste, parente éloignée d'Indira, elle débarque de Bombay où elle était ... préfet !
La dame et ses sbires ne reculent devant rien : les chambres et les cuisines des hommes qui comptent en ville, les toilettes des bars et des pubs où tout ce joli monde se retrouve, tout est truffé de micros.
Quelques attentats (soigneusement ciblés pour éviter toutes pertes humaines) affolent Saint-Louis. Heureusement la chef de la police veille au grain ! De là à penser que c'est elle qui organise tout cela pour mieux asseoir son pouvoir ...
Car son équipe d'indiens a plusieurs cordes à son arc : si vous ne pliez pas, on peut (crescendo) vous écraser votre chien, séduire votre fille, ou même ... [stop]
De l'autre côté, Martin Probst, un industriel du BTP honnête (si, si, y'en a un et il habite St-Louis) un entrepreneur honnête donc qui, indiens ou pas indiens, ne voit pas pourquoi il changerait sa ligne de conduite : il y perdra son chien, sa fille, et même ... [re-stop]
Et tout ça pour quoi ? Pour redonner vie au centre-ville, qui a été peu à peu délaissé au profit des banlieues chics du comté avoisinant ?
Ou pour que certains empochent quelques plus-values foncières quand les quartiers débarrassés du crime prendront de la valeur immobilière ? Spéculation, corruption, industrie, ségrégation, urbanisme ...

[...] - Une des raisons majeures pour lesquelles la bourgeoisie blanche est venue s'installer dans le comté, c'est, comme nous le savons tous, le désir d'avoir de bonnes écoles et, plus spécifiquement, la peur des quartiers noirs. Si la ville réintègre le comté, il n'y aura plus nulle part où se réfugier.

Le pavé est foisonnant, au point que beaucoup l'ont jugé long et fastidieux : mais si on se laisse prendre au jeu et plonger dans la vie quotidienne de Saint-Louis des années 70-80, c'est passionnant. Les rivalités entre la ville et le comté alentour, les questions d'urbanisme, ...
Et la richesse des personnages décrits minutieusement par Jonathan Frantzen.
On ne sait pas trop où il veut en venir : est-ce une enquête sociale ? un suspense psychologique ? rien de tout cela ou tout à la fois ?
On notera deux portraits féminins tout en richesse et subtilités.
La femme de l'industriel, une Barbie qui n'a de poupée que son surnom.

[...] Chaque semaine, en moyenne, elle lisait quatre livres. [...] Elle allait une fois à son cours de gym et jouait trois fois au tennis. Chaque semaine, en moyenne, elle faisait six petits-déjeuners, emballait cinq déjeuners à emporter et préparait six dîners. Elle parcourait cent soixante kilomètres en voiture. Elle regardait par la fenêtre pendant quarante-cinq minutes. Elle déjeunait au restaurant trois fois. [...] Elle passait six heures dans les magasins, une heure sous la douche. Elle dormait cinquante et une heures. Elle regardait la télévision pendant neuf heures. Elle parlait deux fois au téléphone avec Betsy LeMaster. De trois à cinq fois avec Audrey. Quatorze fois en tout avec d'autres amies. La radio restait allumée toute la journée.

Mais ce portrait de la page 121 cache en réalité une femme qui aura d'autres occasions de nous surprendre tout au long du bouquin.
Et puis bien sûr la mystérieuse et captivante indienne Jammu dont on ne sait trop si c'est une force naïve ou une puissance diabolique qui l'habite, mais en tout cas à qui rien ni personne ne résiste.
Ou presque, puisque tout cela finira dans un lamentable cafouillage : dans les années 70-80, il y avait quelque chose de pourri au royaume de St-Louis.
Contrairement à beaucoup, on a bien aimé ce gros pavé, sa richesse, ses personnages, ses descriptions minutieuses de tout et de rien, c'est-à-dire de ce qui faisait la vie quotidienne à St-Louis en ces années-là ...
Un bouquin très très américain, où à force de descriptions minutieuses (la longueur a cet effet-là) on croit toucher un peu de cette spécificité américaine, de cette a-culture américaine.

Quel ennui

2 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 17 février 2012

669 pages qui ne sont pas forcément mal écrites, bien au contraire même, mais dont je ne retiendrai qu’une chose : l’ennui ! Quelle persévérance il m’a fallu pour arriver au terme de ce livre ! Heureusement, certains passages sont plus captivants. Il s’agit généralement des moments que Franzen consacre à la description de la vie familiale, de relations amoureuses, … Mais quand il développe le thème principal du livre (à savoir : une femme indienne, récemment promue à la tête de la police de Saint Louis, qui ourdit une lente machination pour dominer toute la ville), quand il développe ce thème donc, il est barbant au possible ! C’est looooong, inintéressant, confus, alambiqué, … A éviter ! Même pour les fans de Franzen…

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