Qu'il était beau, mon Meccano ! : 21 leçons de choses
de Jacques Gaillard

critiqué par Ddh, le 6 février 2010
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Mais où sont les neiges (objets) d'antan ?
Le terme Meccano fait rêver à un jeu de construction que le Lego a alertement balayé. D’autres choses ont également disparu, mais comme elles sont lourdes de souvenirs. Nostalgie ?
Jacques Gaillard a déjà vendu des milliers de livres… Ses manuels de latin et autres ouvrages qui tournent autour du latin sont connus par des générations de potaches. Jacques Gaillard, novelliste et romancier mérite à tout coup le détour.
Avec Qu’il était beau mon meccano, Jacques Gaillard revisite le milieu du siècle dernier avec ses « progrès » autant révolutionnaires qu’éphémères ; il le fait avec, comme toujours, beaucoup d’humour.
Outre le meccano qui a fait le bonheur des garçons et de leurs pères, Jacques Gaillard fait revivre ces ustensiles de tous les jours, dits indispensables à l’époque, devenus désuets, mais combien chargés de poésie sous l’angle de vue de cette première décennie du troisième millénaire. Moulin à café, anti-monte-lait, miniwash, les images du chocolat, les buvards… Objets, avez-vous donc une âme ? Oui, à tous coups !
Dans le Post Scriptum, Jacques Gaillard relativise la valeur de ces objets : objets de brocante ? archéologie industrielle ? Où sont les vraies valeurs ?
Toujours plaisant de lire du Jacques Gaillard car il émaille son récit de clins d’œil chargés d’humour. Mine de rien, mais sans jérémiades, l’auteur renvoie les quinquas, sexas à leur jeunesse, dans un style clair, pur. Que du bonheur !