Criminal, tome 1 : Lâche !
de Ed Brubaker (Scénario), Sean Phillips (Dessin)

critiqué par Oguz77, le 4 février 2010
( - 46 ans)


La note:  étoiles
Ambiance polar outre-atlantique
"Une ex-junkie. Un ancien détenu épileptique. Un pickpocket. Des flics véreux. Le casting est parfait et le casse, du billard. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Mais s’il est une chose qu’une vie de braquages a apprise à Leo, c’est qu’il existe toujours une porte de sortie pour les lâches. Et il n’y a plus d’honneur lorsqu’il est question de survie. Quoique…" Source Editeur

Premier tome d'une série qui s'avère prometteuse. Une bande dessinée polar à la hauteur d'un roman du genre. Certes, le dessin ne se démarque ni par son originalité, ni par sa précision, mais au fond peu importe. En effet, c'est sur un scénario rudement bien ficelé que se joue la qualité de ce premier tome, et les 130 pages ne connaissent pas de baisse de rythme du début à la fin. Les personnages sont attachants et les situations qu'imposent le récit font naître assez naturellement un sentiment d'empathie chez le lecteur. A noter qu'il est impossible de ne pas s'apercevoir que vous avez entre les mains une BD "Made in USA", et là évidemment tout est question de goût.
Toujours est-il que la série devrait se démarquer dans l'univers, pas toujours très brillant, de la BD polar, si la suite se tient à la hauteur de cette introduction.
"Désolé...Je ne voulais pas..." 5 étoiles

Il y a plein de flics véreux ainsi que vicieux dans la police. Brrr j'ai peur. Et notre monde est un monde dangereux, n'existant en vérité que pour l'argent et par ailleurs seuls les plus malins s'en sortent: Ceux qui ont su ni ne se mêler à rien ni s'attacher... Tu paieras un jour ce que tu t'es cru toute ta vie destiné de droit. Rien n'est ce qu'il paraît être à première vue. Les victimes sont les coupables à la base, alors que la femme attend son heure et que l'homme accomplit. Et les vrais gangsters, ceux-là solitaires et dangereux qu'on entend assez peu, pas ces lavettes brillantes qui friment et ne sortent uniquement qu'en bande en ville ! Et ceux qui sont en-haut sont en réalité tout en bas. Il y a plein de cette sorte d'aphorismes dans ce pulp, et ce qu'il y a de positif c'est que le déroulement du récit suit les règles d'un polar urbain.

Soit le héros prépare un coup plutôt risqué puis il rencontre la fille, ensuite ils couchent ensemble et les vrais problèmes débutent. Pourquoi pas ? C'est quand même plutôt fréquent en somme et déja vu depuis la nuit des temps, de plus ce comic ferait un bon film avec ses nombreux gunfights. Et il faut dire que la fille est courageuse avec de beaux et très amples appendices mammaires, en dépit d'une cruelle blessure au ventre qui la tord en 2 à chaque moindre mouvement. Sauf que l'intrigue est chauve ainsi qu'un peu jeune par moments, et il faut bien reconnaître que les méchants sont moches tandis que les gentils très beaux quant-à-eux, et même pas simples putes ou dealers ou si peu. C'est quelque peu lassant et ça ne flirte qu'assez peu avec le bouton rouge et le feu nucléaire, tout comme d'ailleurs cette sagesse à 3 $ 50 de gangsta paranoiaque qu'on a tous déja entendu dans un film noir ou un Kill Bill. Enfin on tente un peu trop souvent de dégrader le récit par des "cross-overs" (en français on dit surtout des ellipses) à la longue. N'est pas lâche qui veut.

Monde Vrai - Long Beach - - ans - 16 avril 2012