A Contretemps
de Jean-Philippe Blondel

critiqué par Elya, le 27 janvier 2010
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
insipide
Première lecture de cet écrivain inconnu jusqu'alors, qui a reçu quelques critiques globalement positives sur CL. Il est placé dans ma bibliothèque dans la partie "Où l'on parle des livres", catégorie recueillant une multitude de romans et essaie ayant pour thème principal l'univers de la lecture.
La première page déjà m'a déçue; la description des métros parisiens où les gens sont pressés, peu humains, emprisonnés dans le rythme infernal du métro-boulot-dodo. Quel cliché ! Mais quand une centaine de pages plus loin, le narrateur critique justement l'emploi des clichés et de phrases bateau d'un écrivain dans une de ces esquisses, alors là, c'est fort!

Pour résumer, il s'agit du débarquement d'une tout jeune bachelier à Paris pour suivre ses études, où il loge chez l'habitant et trouve un boulot à côté d'une librairie qu'il aura le privilège de pouvoir visiter allègrement. Très vite, il se lie d'amitié avec des personnes heureusement pas trop stéréotypées, mais malheureusement pour la crédibilité du récit, d'une trentaine d'années de plus que lui. Et pourtant ceux-ci se confient à lui comme à un frère, un ami qui en saurait long sur la vie.
Il n'y a pas d'intrigue, il s'agit juste du récit de ces liens qui se font, avec en arrière plan, décoratif et en rien pertinent, la passion d'Hugo, ce jeune homme, pour les romans.
J'aurai aimé que l'écrivain attache plus d'importance à cette obsession, plutôt que de faire basculer le récit dans une biographie de l'hôte.

Je n'ai pas aimé grand chose dans ce roman, et cela ne m'a pas du tout donné envie de découvrir plus longuement cet auteur ; encore pire quand j'ai vu qu'il sortait à nouveau un roman ce mois ci, alors que celui que je viens de lire est sorti l'année dernière!