Vampyres sable noir, tome 2
de Alcante (Scénario), Jean-Paul Krassinsky (Scénario), Philippe Thirault (Scénario), Védrines (Scénario)

critiqué par Nothingman, le 11 janvier 2010
(Marche-en- Famenne - 44 ans)


La note:  étoiles
La malédiction de Sable Noir
Six nouvelles, six films, six bandes dessinées? C'est en effet le résumé du projet collectif, baptisé « Vampyres ». Le mythe du vampyre ne s'est jamais aussi bien porté depuis que Stéphanie Meyer l'a repopularisé avec sa série « Twilight ». On ne compte plus les dérivés, issus de ce cher Vlad l'Empaleur. Aujourd'hui, les Vampires sont partout. C'est en tout cas le message qui sourd de ce diptyque sombre à souhait.

En 2006, Carte prod. commande des nouvelles à six écrivains (Denis Bretin, Andréa H, Japp., Xavier Mauméjean, Jean-Bernard Pouy, François Rivière, Maud Tabachnik), à partir du pitch suivant: « Dans le village de Sable Noir, la malédiction s'abat le 3 novembre... ». Les six nouvelles sont ensuite librement adaptées en moyen-métrages, les récits étant publiés par les éditions « J'ai lu ». La première saison de la collection connaît le succès.
Une deuxième équipe se forme autour d'une nouvelle saison, qui deviendra « Vampyres ». Cette fois, la bande dessinée s'ajoute à la littérature et au cinéma. Par souci de cohérence, les récits BD auront eux aussi un moyen format, soit 24 pages. Carte blanche est alors donnée à six duos d'auteurs, tous amateurs de mauvais genre, pour adapter les nouvelles d'origine. Aucune autre contrainte que de prendre comme point de départ l'une des nouvelles écrites par Brigitte Aubert, Caryl Férey, Thierry Jonquet, Pierre Pelot, Ann Scott, Colin Thibert.

Le deuxième tome de Vampyres se révèle d'encore meilleure qualité que le premier. C'est Alcante et Mattéo qui ouvrent le bal avec « Les âmes meurtries », tiré de la nouvelle « les âmes bâtées de Pierre Pelot. On y découvre l'histoire du petit village de Sable Noir au Moyen âge, revécue par un vieil homme qui se donne la mort dans sa baignoire... Sans doute l'histoire la plus faible de ce deuxième volume.

Thibault et March s'attaquent au « Dans la peau » de Caryl Férey. On y fait la connaissance de deux femmes sexy en diable qui écument les castings de la Riviera. L'une est une allumeuse au QI inversement proportionnel à la taille de sa poitrine, tandis que son amie se révèle plus taciturne. Sur la côte, les deux femmes feront d'étranges rencontres. Le dessin et la mise en couleur sont ici splendides.

C'est avec Krassinsky et Védrines au scénario, Durand au dessin et Schwendimann à la couleur qu'on arrive au bout du diptyque avec « Le vrai du faux », inspirée de la nouvelle éponyme de Thierry Jonquet. L'histoire est celle de Jean-Loup, jeune loup de la littérature, mais dont l'heure de gloire semble rangée aux oubliettes. Pour se relancer, il se lance dans l'écriture d'un roman de vampires, un style particulièrement en vogue. Cette histoire est une merveille d'humour avec cette tête à claques qui va infiltrer une réunion de faux-vrais vampires pour trouver l'inspiration. Cette histoire clôt en beauté cette double BD qui a pour mérite de faire découvrir des talents nouveaux ou méconnus de la bande dessinée. Ce n'est déjà pas si mal!
léger mieux. merci Thierry ! 5 étoiles

D'accord avec Nothingman : le tome 2 est meilleur que le 1e.

Ceci est essentiellement dû à la nouvelle de Thierry Jonquet qui est magistralement adaptée par Krassinsky et Védrines et excellemment mise à image par Durand et Schwendimann. Au menu, un écrivain has-been qui essaye de se faire une virginité (sexuelle) en infiltrant le milieu des "vampires", et c'est franchement hilarant, franchement original alors que jusque là le recueil se contentait d'enfoncer le clou (du cercueil) des clichés.

Férey et ses adaptateurs font un réel effort pour sortir des sentiers battus également, même si la perspective "érotique bien léchée" est trop appuyée pour convaincre définitivement.

Quant à la nouvelle inaugurale, j'éviterai d'en parler, par charité, mais elle fait nettement redescendre la moyenne...

B1p - - 50 ans - 11 janvier 2010