Le gamin artificiel
de Bruce Sterling

critiqué par CC.RIDER, le 9 janvier 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un monde à part, étrange et dérangeant
La planète Rêverie est vraiment un monde à part. On peut y vivre trois, quatre cent ans et plus. Les maladies ont disparu, les blessures se réparent d'elles-mêmes grâce à l'intervention de petites larves qui reconstituent les tissus. Et tous les travaux répétitifs sont exécutés par une armée de bestioles et de gadgets divers et variés. Que reste-t-il aux humains pour meubler leurs existence ? « La religion, le mysticisme », répondra la belle sainte Anne Doublenée... « Le show-biz », dira le Gamin Artificiel, sorte de néo-gladiateur dont le moindre mouvement est enregistré par une batterie de caméras qui ne le quittent jamais et font de lui une star adulée... Ou « Le Pouvoir » que se disputent Moïse-Moïse, Money Manies, « la vieille Cabale » et quelques autres. En effet, rien ne va plus sur Rêverie. Conspirations et machinations politiques se trament dans l'ombre. La lutte sera farouche. Le Gamin va en faire les frais et les tribulations ne vont pas lui manquer...
Un roman de science-fiction tout à fait étrange, navigant entre le plus classique « Space Opera », le roman d'aventures, la fantaisie et même le style « manga ». Sterling sait créer un univers étrange et dépaysant qui lui est propre et y entrainer le lecteur. Tous les repères traditionnels sont bouleversés : temps, espace, logique et pourtant l'ensemble demeure cohérent bien que sous l'influence de toutes sortes de drogues... Le style est vivant, rapide, les dialogues enlevés et le suspens toujours présent. Bien que proches du cyborg ou de la caricatures, les personnages sont néanmoins intéressants. On ne boude pas son plaisir à lire ce livre tout ce qu'il y a de bizarre.