Primaire : Comment sauver la gauche
de Olivier Ferrand, Arnaud Montebourg

critiqué par Veneziano, le 31 décembre 2009
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Démocratisation du PS et revitalisation de la gauche
Deux socialistes planchent sur le système de sélection du meilleur candidat de la gauche. Ils commencent par l'histoire des primaires en France depuis 1971, peu usité jusque là, pour procéder à une analyse comparative, la Grèce et l'Italie, à gauche dans les deux cas, étant les pionnières en Europe à acclimater un système importé des Etats-Unis.

Ils livrent enfin leurs conclusions pour abonder dans le sens de primaires élargies aux partis de gauche qui le voudraient bien. Il reste cependant à préciser qui vote : les adhérents socialistes sont trop peu ; or, ceux des partis concernés le seraient également, et l'argument des sympathisants de droite venant par tactique s'en mêler ne tenant pas totalement, selon moi.
En annexe, figure le rapport remis à la Première secrétaire du Parti socialiste. Les objectifs sont de créer une dynamique, de largement rassembler autour du candidat et de sélectionner le meilleur. Ils semblent couler de bon sens. Le système retenu est celui d'éliminatoires concentriques, par 10 départements concentriques, puis 20, puis 30 autres, avec des seuils croissants de représentativité ; puis le mode de sélection final arrive. Cela ressemble aux caucus américains.

Ce laboratoire d'idées est intéressant. Il montre bien les mécanismes, les tenants et les aboutissants. Les idées proposées sont claires et se tiennent, bien qu'elles puissent encore être précisées. Le but en est que beaucoup de candidats puissent se déclarer et que la sélection soit presque opérée naturellement.