Palace Egypte
de Francis Carco

critiqué par Krapouto, le 23 décembre 2009
(Angouleme Charente - 78 ans)


La note:  étoiles
Aventures palpitantes !
Un séjour touristique « passionnant » de Francis Carco dans un hôtel de luxe au Caire.
La terrasse de sa chambre n’est pas séparée de celle de la chambre voisine, il observe la jeune femme qui s’y trouve, il est troublé, il veut la revoir Naïla, il la revoit, fait la connaissance de son amant, de sa copine Yasmine , de l’amant de la copine, etc… Tout ce monde se meut dans l’ennui d’une aristocratie désoeuvrée, qui passe le temps de resto en boîte de nuit, de boîte en réceptions, de réception en promenades (en voiture, avec chauffeur), de promenade en causeries, de causeries en flirt, et c’est tout.
Une tentative de s’encanailler en allant se frotter (très superficiellement) à la misère du bas peuple et à la pègre qui en découle lui semble être une aventure incroyable.
Les discours « galants » sont lassants (avec Naïla puis Yasmine), en aime-t-il une des deux ? il ne sait pas, perdu dans ses contradictions. Mange-t-il une poire, il s’aperçoit qu’il aime aussi les pommes, et c’est parti pour un dilemme cornélien entre les illusoires problèmes existentiels et l’hypothétique sérénité du rêve. D’accord, j’exagère.. finalement pas tant que ça..
La conduite amoureuse de Carco, les dialogues, sont ceux d’un ado de 15 ans. Il y a quelquefois un goût de Grand Meaulnes.. Mais Carco a dépassé la quarantaine !La puérilité des dialogues complète la tentative d’analyse de tout et de rien. Enfin, si je déplorais que dans « Mémoires d’une autre vie » il ne se passait rien, ici on est gâtés : au bout de 200 pages de tergiversations et d’hésitations entre deux femmes, il finit par.. en embrasser une, avant de quitter l’Egypte pour rentrer en France. C’est dingue, non ?