Picasso
de Josep Palau i Fabre

critiqué par Jules, le 19 décembre 2000
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Le plus grand peintre du siècle donne toujours un choc
Le livre commence par un voyage en Italie en 1917, donc en pleine guerre.
Cocteau et Stravinsky seront de ce voyage. Il s’agissait de faire des études pour des décors de ballet. Ce livre est d'une incroyable richesse quant aux dessins de Picasso. En dehors des études pour des décors de théâtre, la plupart des dessins sont des études de personnages en mouvement, de chevaux, de corridas, des portraits merveilleux : autoportraits, de ses proches et surtout de sa femme de l'époque, Olga.
Il y a aussi beaucoup de projets de costumes de théâtre sous forme d'aquarelles. À voir ce livre, l’on découvre à quel point Picasso était un extraordinaire dessinateur, et des plus classique. On se rend également qu'il a pu utiliser des styles différents et à la même époque. Il savait tout faire ! Et était quasiment le meilleur dans chaque style qu’il a pratiqué dans sa vie. Picasso n'a pas assis sa réussite sur une mode ou une image savamment cultivée, mais sur son génie. Ses dessins se composent tantôt seulement de quelques traits et c'est notre œil qui inconsciemment les complète. D’autres sont tellement détaillés, précis que le personnage ou l'intérieur dessiné vous semble sous la main. Un extraordinaire portrait au crayon d’éric Satie et à la page suivante celui de Stravinsky. Quels dessins ! Les portraits d’Olga sont foisons, tous plus beaux les uns que les autres. Des tableaux à profusion.
Un superbe livre !