L'impressionnisme et le paysage français
de Collectif

critiqué par Jules, le 5 janvier 2002
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Une vision nouvelle
Ce livre est le catalogue de l’exposition qui s'est tenue à Paris en 1983. Elle avait, notamment, pour but de montrer l'apport de l'impressionnisme dans la technique du paysage.
Il faut savoir que ce sont les pré-impressionnistes, surtout Courbet, qui ont été les premiers à sortir avec leurs chevalets et leurs tubes de peinture. Le simple fait de peindre en extérieur donne une autre vie à leurs tableaux. C’est cela qui a donné naissance à ce que l’on appelle l'école de Barbizon, petit village un peu à l'extérieur de Paris.
Les impressionnistes ont pris l’habitude de peindre les paysages comme ils les voyaient et non plus suivant la technique classique. Cette dernière veux que le tableau représente quelque chose vu plus ou moins à la hauteur des yeux de celui qui regarde. L'impressionnisme va rompre avec cette habitude, suivant une influence qui est venue de l'art japonais. Si le peintre est plus bas que le sujet, il va le peindre comme il le voit, selon la perspective que son regard saisit, et il en fera de même s'il a une vue plongeante.
Le peintre impressionniste peint ce qu’il saisit en un instant, une lumière, des couleurs et des personnages aux traits pas tout à fait achevés. Mais il nous fait également découvrir les premiers paysages industriels. Il peindra des locomotives sur des ponts, Degas ne cachera pas les cheminées d’usines qui apparaissent à l’arrière de ses champs de courses et Caillebotte nous offrira des vues plongeantes sur le trafic des grands boulevards parisiens. Les meules de Monet sont essentiellement une perception des jeux de lumières suivant les heures auxquelles il les peint. Sisley joue au reporter quand il nous peint des villages inondés par la grande crue de l'époque. Quant à Cézanne, il voit des paysages aux couleurs un peu plus fortes que celles des autres et même des villages aux maisons qui nous présentent des formes parfois très proches du cubisme.
L’impressionnisme n’a plus pour but de peindre des scènes héroïques, ni des paysages de convention. Il peint ce qu'il voit et le moindre rayon de soleil est propice pour peindre une scène de déjeuner sur l’herbe, un déjeuner familial au jardin ou le peuple au bal, ou en canot, le dimanche sur les bords de la Seine.
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