Le Chien de minuit
de Serge Brussolo

critiqué par Hexagone, le 8 décembre 2009
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Immeuble de Grande Emotion.
Dogstone, chien de guerre, ancien du Vietnam veille scrupuleusement sur la tranquillité des habitants yuppies de l'immeuble dont il a la responsabilité. Il faut dire que des marginaux vivant sur les toits n'ont qu'un objectif : Gravir les 40 étages à mains nues et bomber le tag de leur clan sur le parapet. A partir de cette satire de la société moderne (roman paru en 1994), Brussolo trace le récit d'un groupe de désenchantés survivant sur les toits et qui veut établir sa suprématie sur les autres clans de la ville. Il y a de très bonnes idées, le licenciement, l'individualisme, l'hyper sécuritaire, la déshumanisation de la société, les rapports hommes femmes. Le portrait de Ziggy, surfer dézingué des spots pour cause de prétendue tumeur au cerveau est magistral. Tout cela fait de ce livre un bon roman d'anticipation. Le style de Brussolo est direct, pas de détours pour exprimer les ressorts psychologiques. Et c'est cela qui manque pour faire je pense des livres de Brussolo de grands livres, un peu plus de détails, de soins dans la transcription de l'évolution des personnages. J'ai le sentiment que l'auteur très prolixe, se hâte à chaque ouvrage de circonscrire son idée et de passer à la suivante. A part ce détail, il s'agit d'un bon livre qui a à peine vieilli. Quelque chose de Ballard, de Barjavel, de King. Que de bonnes inspirations. A lire sans aucun doute.
Classique 7 étoiles

Un autre Brussolo de la série du Masque... Un roman efficace, bien conduit et bien écrit, mais il ne reste pas grand chose de la marque de l'auteur, et les ficelles sont un peu grosses (la chute du toit vers le 30è étage, et j'en passe). Un bon moment de lecture malgré tout ! A réserver peut-être aux fans des Yamakasis et autres Surfeurs !

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 43 ans - 23 août 2016


enfer urbain 5 étoiles

Brussolo nous offre à nouveau, avec "Le chien de Minuit", un roman très cinématographique. Il brosse, certes sans s'appesantir, mais avec efficacité, le monde glauque et cruel des sans-abris ainsi que la vie mystérieuse de ces clans qui squattent non les trottoirs mais les toits des immeubles de Los Angeles. L'opposition entre les nantis et les sans-grade est très bien rendue, et Brussolo sait parfaitement camper des personnages charismatique comme le surfer Ziggy ou le terrible gardien de l'immeuble, le redoutable "Chien de Minuit". Pour un peu le toit du 1224 Horton Street deviendrait presque la métaphore de la lutte des classes... Mais le but de Brussolo est seulement de nous divertir. Et il y réussit plutôt bien !

Fanou03 - * - 48 ans - 23 avril 2013