Opium pour Ovide
de Yōko Tawada

critiqué par S.klein, le 25 novembre 2009
(Paris - 61 ans)


La note:  étoiles
Petit bijou sur les blessures du réel
Dans le décor ultra-contemporain de Hambourg, vingt-deux destins de femmes se lient. Yoko Tawada leur a donné des noms repris aux Métamorphoses d’Ovide, car leurs expériences rejoignent à la fois la fragilité de l’âme et celle du corps qu'il évoquait si brillamment.
Un auteur d'une délicatesse infinie, un bijou dans l'art d'évoquer le passé et les blessures quotidiennes, avec une écriture qui réunit la tradition classique japonaise si objective et détachée avec le rythme occidental de phrases courtes, presque saccadées. Il y a dans l'oeuvre générale de cet auteur aux multiples talents une quête du langage universel qui nous séduit résolument. A lire avec bonheur.