De la mort au matin
de Thomas Wolfe

critiqué par Lancelot du Lac, le 22 novembre 2009
(Genève - 36 ans)


La note:  étoiles
Touches de douleurs
Thomas Wolfe fait partie de ces écrivains pour qui leur propre vie est un terreau inépuisable et fécond, qui sont capables, malgré des références autobiographiques, d'offrir avec brio, à travers une fiction riche et une poésie puissante, l'universel. La question de la mort, du temps qui passe, de l'identité souvent liée au lieu - dans certaines nouvelles, New York y est dépeint avec force, univers urbain parfois hostile, et parfois sublimé - sont autant de thématiques chers à Wolfe.

Son recueil de nouvelles, "De la mort au matin", est un échantillonnage de l'ensemble de son oeuvre et permet au lecteur de prendre conscience de la force de son style et de sa narration. Les histoires, qui sont en fait des mises en situation, sont autant de pièces en un acte, qui brassent avec densité des sujets variés comme la guerre, l'Amour, l'errance, la contemplation, et où le caractère sordide et éphémère de la vie n'est jamais totalement absent.

Il ne faut pas oublier que Thomas Wolfe a grandement influencé les auteurs de la "Beat Generation", notamment Jack Kerouac, et que son oeuvre est hautement considérée par le pointilleux philosophe Gilles Deleuze, pour qui l'art se doit d'offrir "l'universalité". Ce qui est en soi un gage de très "bonne qualité".